Il semble que Kenya Barris, se pose une question récurrente quant à la valeur de l'identité et celle de l'intégration, dans l'interaction sociale entre les personnes à peaux noires et les personnes à peaux blanches aux Etats-Unis*. Ce qui peut se comprendre au regard de l'histoire des Etats-Unis. (*Dire les noirs et les blancs me donne la sensation de parler d'un jeu de dames. Le noir et le blanc n'étant pas des couleurs et encore moins d'épiderme, sauf en étant malade).
Ici le traitement, vient interroger l'identité communautaire et l'intégration, dans un contexte de familles appartenant à des catégories sociales privilégiées : Peau noire et afro descendante, peau blanche et juive, nous allons vous expliquer ce que c'est que d'être noir, nous allons vous expliquer ce que c'est que d'être juif. Nous avons toutefois trimé pour cette réussite visible. Chacun y va de l'étalage de caractéristiques qui n'épargnent aucun cliché. Les personnages sont joués à la hauteur d'une romance qui ne transporte pas loin malgré son désir d'aborder "la mixité". Le spectateur doit bien comprendre que les à priori, le rejet culturel, ne sont pas au service du vivre ensemble inévitable. Et l'ouverture d'esprit du personnage de Jonah Hill qui vient mettre un peu de fond sur les questions d'acculturation ou d'appropriation, ne suffit pas à en faire un film digne d'intérêt. En plus Eddie Murphy n'est pas drôle même en essayant de l'être.