Devine qui vient diner de mauvaise foi

Un homme de confession juive rencontre une femme noire et musulmane qui s'aiment très rapidement et envisagent de se marier. Sauf qu'ils vont devoir rencontrer leurs parents respectifs, et c'est là que les choses vont se corser, au nom de la couleur de peau et de la religion.

Je ne pensais pas que le premier film réalisé par Roschdy Zem, Mauvaise foi, pouvait faire un remake (non-officiel) américain, ainsi que Devine qui vient diner, lequel a déjà eu une reprise en 2005 avec Black/White. Car il est question de religion, surtout du côté des parents de la femme, car lui se fiche un peu de sa judéité, et du fait qu'une personne blanche ne peut pas être avec une personne de couleur, ô crime de lèse-majesté !

Sauf que le film enfonce bien des portes ouvertes, le père de famille joué par Eddie Murphy est bien entendu méchant, fier de ses origines musulmanes, mais il deviendra sympa à la fin envers son futur gendre. D'ailleurs, l'acteur n'est pas montré comme quelqu'un de comique, c'est à peine si il joue dans le film, avec ses lunettes de soleil qu'il arbore constamment.

Pour les parents de Jonah Hill, il y a le père interprété par David Duchovny qui a l'air lui aussi de se demander où il est, tant il fait de la figuration, l'essentiel comique du film tient surtout grâce à Julia Louis-Dreyfus qui est très gentille avec sa belle-fille, jouée par Lauren London, mais qui en fait trop sur le fait qu'une personne juive peut aimer une autre de confession musulmane, et qu'elle en parler comme si elle avait un trophée.

Honnêtement, rien de nouveau sous le soleil de la tolérance, car même la meilleure amie de Jonah Hill ainsi que sa soeur jouée par Molly Gordon sont annoncées haut et fort qu'elles sont homosexuelles ; oui, et donc ? Comme si le film voulait cocher toutes les cases de la bienséance, je veux bien, mais autant que ça serve à quelque chose.

J'ai regardé le film totalement par hasard, je n'ai rien vu de la part de Netflix, et je comprends bien finalement pourquoi cacher ce film totalement inoffensif qui dit en gros qu'on peut s'aimer, peu importe la couleur ou la religion. Quel progrès !