Présenté à Sundance, Young Ones est le second film de Jake Paltrow, le frère de la star Gwyneth Paltrow. Pour ce nouvel essai, le cinéaste nous plonge dans un univers rappelant fortement le post-apo, aspect finalement un brin trompeur, le véritable intérêt du film se situant ailleurs.
Comme pour le récent The Rover, le coeur de Young Ones ne se situe ainsi pas dans ses atours issus d'un certain cinéma d'exploitation, mais bien dans les racines d'un ouest américain fantasmé par les oeuvres de l'âge d'or hollywoodien. Rappelant par instant le malaimé Postman, Young Ones peut se voir comme un hommage au cinéma de John Ford.
Confrontant l'aridité des paysages et de l'univers décrit à la grandiloquence de sa mise en scène, soignée et parfois inventive, Jake Paltrow signe un faux post-apo mais un vrai western d'anticipation, proposant quelques idées intéressantes même si le budget ne permet pas de le développer davantage, la dystopie mise en place, bien que séduisante, étant un peu confuse.
Tout comme son scénario d'ailleurs, mini saga familiale tout autant que parcours initiatique douloureux d'un gamin forcé de devenir un homme face à l'adversité. De très bonnes choses esquissées, notamment en ce qui concerne la relation paternelle ou l'envie de s'éloigner de tout manichéisme, mais qui sont quelque peu noyées sous la trop grande générosité d'un script partant dans bien trop de directions pour son propre bien.
Pas totalement abouti d'un point de vue narratif et ne développant pas suffisamment son univers, Young Ones reste cependant prometteur et demeure une proposition intéressante, nourrie par une interprétation impeccable (si Elle Fanning souffre d'un personnage trop en retrait, les autres sont franchement excellents) et par des paysages naturels superbement filmés. A suivre de très près.