A nos corps dépendants
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La Tour au-delà des Nuages, 5 Centimètres Par Seconde, Voyage Vers Agartha, The Garden Of Words… Une filmographie courte mais qui regorge de qualité de bout en bout. Makoto Shinkai écrit et réalise tout. Si les talents du réalisateur est souvent comparé au grand Miyasaki, cela est justifié par une influence certaine qui a des teints sur ses œuvres. Malgré tout, son style ressort singulière et poignante d’une façon dont on ne l’attend jamais. L’ère Ghibli aura bien aider à forger une routine de l’animation Japonaise dans nos cœurs, suscitant ainsi le plus grand intérêt par cette audace qu’entreprend ce « nouveau maître ».
Plongé dans un mystère émotionnel, l’intrigue aspire au rêve et au fantasme. L’inconnu est une chose pourtant difficile à accepter, mais pas pour Taki Tachibana et Mitsuha Miyamizu. Tous deux sont avides de curiosité. Et en même temps qu’ils découvrent une maturité grandissante, ils partagent un destin peu ordinaire qui les lie peu à peu dans le corps et dans l’âme. Le spectacle se montre alors fleurissant, transportant dans un déluge émotionnel, s’abattant sur toute tranche d’âges et c’est bien le but premier ici.
On temporise dans un premier temps dans l’humour décomplexé, contextualisant la situation de chaque personnage dans son quotidien. Une routine banale qui découvre pourtant une richesse en portraits et paysages contemplatifs. De vrais tableaux se dessinent alors dans le seul but d’atteindre le noyau profond du pays du soleil levant : sa culture. Elle a connu de nombreuses altercations avec l’influence occidentale, un phénomène mondial qui poussa peu à peu la vision japonaise à s’adapter à son ère. Seuls certains dévoués ont pu soutirer le bon du mauvais, mixant ainsi des genres parfois incompatibles dira-t-on. Mais de nos jours, plus rien de l’est.
De plus, nous sommes garnit d’une bande-son impeccable. Entre le passionné d’anime et l’amateur qui le découvre, rien de plus théâtrale aurait pu être offert. Le groupe de rock « Radwimps » s’y emploie à merveille et nous rend l’immersion sensoriel plus agréable. La romance aide bien évidemment dans ce paradoxe de l’amour. Et bien que certains rebondissements s’avèrent brusque, comme pour le dénouement, on arrive à croire à ce qui se passe. La magie prend ainsi le dessus sur un scénario original et poignant.
« Your Name » possède un charme unique, liant la culture traditionnelle et moderne du Japon en une romance que l’on ne soupçonnait pas. Il s’agit d’un monstre au box-office mondial en a pris un coup gargantuesque, où le public redore la poésie de valeurs familiales. Une réussite à suivre !
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Créée
le 8 juin 2017
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