Yoyo, c'est un peu le Citizen Kane de Pierre Etaix : l'histoire d'un enfant qui en grandissant construit un empire, en délaissant ses vraies valeurs... Il y a même ce clin d'oeil à la scène finale des miroirs ! Mais Yoyo, c'est surtout un vibrant hommage au monde du spectacle. Au cinéma, d'abord, qu'il soit muet ou parlant, avec ces références à Chaplin, à Fellini, à Tati. Au cirque, ensuite, milieu qu'adore Etaix et qu'il magnifie dès qu'il en a l'occasion. Drôle, inventif (très !), bourrés de gags originaux, le film est un vrai moment de bonheur, qui n'arrache pas les éclats de rire certes (encore que) mais qui fait sourire tout du long et qui, en plus, est d'une poésie et d'une tendresse incontestable. Assurément un grand film d'un grand cinéaste.