Pierre Bergé aurait été un meilleur titre

Le cinéma français semble abonné au doublon. Après Coco Channel, La guerre des boutons voici maintenant venu le temps, des monstres gent... pardon... de Yves Saint Laurent. Il y a le Saint Laurent de Bertrand Bonello et il y a celui-ci, réalisé par Jalil Lespert avec Pierre Niney, Guillaume Gallienne et Charlotte Le Bon, film aillant reçu l'aval de Pierre BERGE, compagnon d'Yves Saint-Laurent.

Dans un Biopic, on est centré sur le personne présenté dans le titre du film. Le début semble le confirmer puisqu'il commence à Oran, alors qu'Yves Saint-Laurent est en vacances chez ses parents. Il vient d'être embauché par Dior pour être son assistant. Mais déjà, Pierre Bergé est le narrateur, laissant entrevoir que le film ne va finalement pas tant raconter l'histoire du couturier que celle de son compagnon de toujours. Rapidement même, on se rend compte que Pierre Bergé raconte son histoire à lui, pas celle d'Yves Saint-Laurent ni de sa maison de couture.

Je trouve personnellement que les tensions qui existe entre Pierre et Yves (je les appelles par leurs prénoms si je veux) ne sont pas mis en valeur, que cette relation finalement sulfureuse me donne envie de continuer à en savoir plus sur cette aspect des personnages et qu'à chaque fois que Jalil Lespert part dans cette direction, il tire ensuite un rideau pudique pour revenir à des choses plus classique, vues mille fois dans les biopics : la drogue, l'alcool, la fête, l'infidélité, ... Et c'est là qu'est un peu ma déception, le film, s'il reste un bon film rate l'occasion d'être un très bon film en oubliant d'être un film de cinéma et pas juste un film sur Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent.

Le film est propre, bien réalisé mais sans plus, bien écrit mais sans plus, avec une belle image et remarquablement joué. C'est donc un film a regarder... mais sans plus.