Hallelujah, Hallelujah, Hallelujah, Halleluuuuuujaaaaaaaah!!!!!!


Now I've heard there was a secret chord
That David played, and it pleased the Lord
But you dont really care for music, do you?
It goes like this, the fourth, the fifth
The minor falls, the major lifts
The baffled king composing Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah




Aurevoir à jamais



"Justice League" de Zack Snyder est incontestablement le film qui aurait dû voir le jour en 2017, tellement il est extraordinaire par rapport à la version de 2017. À l'instar d'une résurrection biblique, qui est l'une des approches visuelles préférées du cinéaste, Snyder redonne vie à une œuvre qui revient de si loin qu'elle semble être un véritable miraculé. Il s'agit d'une histoire incroyablement complexe autour d'un long-métrage, ou plus précisément d'une trilogie, qui a été soumise à de nombreuses controverses au fil des années, au détriment du réalisateur. Heureusement pour lui, il a pu compter sur des fans dévoués qui ont réussi à faire plier un studio de cinéma, ainsi que de nombreux autres détracteurs. L'ensemble de ces événements mériterait clairement un documentaire objectif, tant les péripéties entourant le tournage ont été nombreuses et révoltantes. Le harcèlement honteux dont a été victime le réalisateur, déjà en proie à une profonde douleur après le suicide de sa fille (auquel il dédie ce film), est une tragédie. Heureusement, il renaît de ses cendres. Hallelujah !


La durée de 4 heures pourrait potentiellement décourager certains, mais elle ne se fait pas trop sentir, du moins rarement, tant le spectacle proposé est riche et captivant. "Justice League : Snyder's Cut" se distingue par la qualité étonnante de son scénario, offrant une histoire complète et cohérente qui insuffle une réelle profondeur à l'intrigue. Le découpage intelligent en 6 chapitres, y compris un épilogue, apporte une personnalité authentique et une richesse narrative étonnante tout en développant de manière admirable l'univers et les personnages à travers des dialogues bien pensés et une réalisation de premier ordre. C'est une suite parfaitement cohérente avec la trilogie de Snyder, composée de "Man of Steel", "Batman v Superman" et maintenant "Justice League". En comparaison, la version de Joss Whedon sortie en 2017 semble incohérente et peu réfléchie, faisant paraître le cinéaste d'"Avengers" et le studio Warner Bros comme des novices. De plus, il est important de noter que le film de Snyder n'est pas une simple version longue de celui de Whedon ; c'est plutôt le long-métrage de 2017 qui tronque de manière abusive la vision initiale de Snyder. Il s'agit de deux œuvres bien distinctes.


Une fois de plus, on peut apprécier tout le talent de réalisation de Zack Snyder, qui, à travers ses images, accomplit une véritable prouesse. Ses plans sont d'une richesse multiple, apportant constamment davantage de subtilité et de nuances à son spectacle. Chaque plan est d'une esthétique impressionnante, même si l'ensemble des effets spéciaux numériques ne méritent pas une acclamation unanime. Cela s'explique par les contraintes de temps et de ressources auxquelles Snyder et son équipe ont dû faire face pour restaurer ces éléments. En combinant une exploration psychologique habile avec une mise en scène intelligente, le cinéaste insuffle une véritable identité visuelle au film, évoquant les cases de bandes dessinées en mouvement. Les tons sombres et terreux, ainsi que l'utilisation judicieuse de l'éclairage, contribuent à une atmosphère lourde, pesante et sombre qui s'harmonise parfaitement avec l'histoire racontée. Le résultat est impressionnant, malgré certains effets visuels, renforcés par des cadrages pertinents et une utilisation sonore exceptionnelle. La partition musicale est tout simplement époustouflante ! Junkie XL réalise un travail grandiose en réutilisant des compositions du grand Hans Zimmer, tout en créant de nouvelles mélodies qui enrichissent indubitablement le long-métrage en lui conférant une atmosphère authentique. C'est à la fois épique et magistral.


Chacun des membres de la Ligue a l'occasion de se distinguer et de briller individuellement. Les super-héros transcendent leur statut pour devenir de véritables figures divines. Lorsqu'ils se réunissent, c'est tout simplement épique, justifiant pleinement leur alliance. Les motivations de chaque personnage, qu'il s'agisse des héros ou des méchants, sont clairement définies, avec un temps d'écran adéquat pour chacun. Les interactions entre les membres de la Justice League sont efficaces, amplifiant l'ampleur dramatique de l'ensemble. Il serait judicieux d'examiner chaque personnage individuellement pour apprécier pleinement leur contribution à l'histoire.



Stteppenwolf et Darkseid





  • Si tu aspires à la rédemption, trouve la troisième boîte et synchronise l'unité et quand ce monde ne sera que désolation c'est moi qui reviendrais récupérer l'auguste trophée.

  • Tu reviendrais sur Terre ?

  • J'ai déjà réduit 100 000 univers en cendres pour trouver l'anti-vie et ceux qui m'avait dépouillé de ma gloire. Alors je foulerai aux pieds leurs squelettes avant de baigner dans l'éclat de l'anti-vie et toute existence de par le multivers ne sera plus que mienne.

  • Ton désir sera exaucé. Oh mon maître.



Le méchant principal, Steppenwolf, qui était catastrophique dans la version de 2017, prend ici une toute autre dimension, devenant un antagoniste convaincant doté de motivations bien définies et d'un background satisfaisant. D'un point de vue visuel, il est impressionnant et incarne la brutalité d'un véritable guerrier. La dualité entre lui et Wonder Woman est particulièrement bien réalisée, et leurs duels sont de grande qualité. Enfin, un moment de silence, arrive Darkseid ! Un moment qui vient vous donner des frissons ! Un monstre alpha imposant qui offre des scènes mémorables, et l'on rêve de le revoir à l'écran. Dans sa jeunesse, avant d'atteindre le sommet de sa puissance, Darkseid a subi sa première défaite face aux défenseurs de la Terre. J'apprécie cette idée qui apporte une dimension plus nuancée à son personnage. Il a été vaincu par un puissant coup de hache porté par Arès, avec le soutien de Zeus qui a déchaîné sa foudre sur lui. Beaucoup de spectateurs semblent surpris par la puissance d'Arès, malgré sa défaite contre Diana dans Wonder Woman. Néanmoins, il est essentiel de rappeler que dans le film de Wonder Woman, Arès était physiquement affaibli, ayant perdu une grande partie de son pouvoir lors de son combat contre Zeus (ce qu'il explique au cours du film consacré à l'Amazone). Le plan final où Wonder Woman, en une attaque coordonnée avec Superman et Aquaman, tranche la tête de Steppenwolf, qui atterrit aux pieds de Darkseid, est tout simplement époustouflant. Darkseid l'écrase immédiatement, fixant du regard les visages enragés des héros d'un regard froid et diabolique. Leur confrontation visuelle est incroyable, chacun montrant une détermination inébranlable. Une jubilation ultime ! C'est un plan tout simplement extraordinaire !



Cyborg (Ray Fisher)




Cette technologie alien qu'il maîtrisait si mal, il l'a libérée. Mais grâce à son pouvoir m'a gardé en vie. En vie, mais transformé en "ça".



Dans la version de Whedon, Cyborg était certainement le personnage le plus terne et secondaire de l'histoire, tandis que dans cette version, il est incontestablement l'un des deux éléments-clés du récit. Son rôle essentiel avait été maltraité et complètement édulcoré au point de le rendre insignifiant et négligé. Pourquoi un tel amputement concernant ce personnage ? C'est une énigme pour moi. J'ai été particulièrement touché par la performance de Ray Fisher, qui apporte une trame de fond saisissante liée à un traumatisme profond, offrant ainsi une structure psychologique d'une grande envergure centrée sur sa famille.



Flash (Ezra Miller)




Forge ton avenir. Forge ton passé. Tout va bien maintenant.



Flash était la partie la plus irritante et inutile de la Justice League de 2017. Toutefois, sous la direction de Zack Snyder, le personnage devient l'autre élément-clé de l'histoire, ce qui est une véritable surprise. Alors qu'il était initialement présenté comme un individu capable seulement de courir à grande vitesse, semblable à Quicksilver dans Avengers : L'Ère d'Ultron de Joss Whedon, il revient ici avec une puissance atomique multipliée par cent. C'est une véritable réussite en ce qui concerne la démonstration de ses pouvoirs. La séquence finale où il déploie toute sa puissance est stupéfiante, c'est un vrai coup de génie ! Ezra Miller est bien moins agaçant, et il conserve une dose d'humour bien dosée qui rehausse le personnage, d'autant plus avec une scène d'ouverture excellente pour lui.



Aquaman (Jason Momoa)




Ta reine, elle m'a laissé sur le paillasson de mon père sans le moindre regret.



Jason Momoa, incarnant Aquaman, maintient son statut de personnage redoutable. Bien que le personnage conserve son essence, cette version offre une exploration plus approfondie de ses traumatismes liés à ses origines. Il présente des actions supplémentaires bienvenues, notamment en utilisant un pouvoir d'onde de choc avec son trident, une nouveauté qui aurait été appréciée dans son propre film. Le développement des Atlantes est particulièrement bien géré, préparant efficacement le terrain pour le futur film en solitaire d'Aquaman tout en introduisant la menace de Master Océan. Amber Heard, dans le rôle de Mera, dégage encore plus de charisme. En outre, Willem Dafoe, incarnant Vulko, un personnage absent de la version de Justice League de 2017, apporte une présence physique qui fonctionne.



Batman (Ben Affleck)




Voici Alfred, je travaille pour lui.



Ben Affleck incarne Batman de manière exemplaire. Son charisme est impressionnant, et il apporte une prestance unique au personnage. Affleck sublime le rôle de Batman, lui rendant sa noblesse sous la direction de Snyder, où le personnage ne fait plus de blagues (ce dont on le remercie). La relation de Batman avec les membres de la Justice League est mieux développée, montrant un mentor en quête de rédemption. La vision du futur est encore plus exploitée, bien qu'un peu longue, offrant un final grandiose avec une vision apocalyptique et une performance convaincante de Jared Leto dans le rôle du Joker. La relation entre Bruce Wayne et Alfred, interprété par Jeremy Irons, est excellente.



Superman (Henry Cavill)




Cette maison, elle l'aimait tant... et moi aussi. Moi aussi.



La Snyder's Cut marque le triomphant retour d'Henry Cavill sous les traits de Superman, un personnage qui avait été complètement terni et maltraité sous la direction de Whedon. Snyder le réhabilite de manière admirable, le revêtant de son costume noir et abandonnant l'humour léger ainsi que le caractère trop parfait qui ne conviennent plus à ce personnage. L'aspect du deuil lié à Superman est habilement transmis grâce à la performance émouvante et convaincante d'Amy Adams dans le rôle de Lois Lane. Il est rafraîchissant de ne plus considérer Superman comme le sauveur absolu, car ici, c'est l'union des super-héros qui fait la force, et les combinaisons entre eux s'avèrent totalement satisfaisantes.



Wonder Woman (Gal Gadot)





  • Reculez ! Celle-là, est à moi !

  • Je n'appartiens à personne.



Gal Gadot, sous la direction de Snyder, incarne une Wonder Woman plus féroce et badass que jamais. Elle est impitoyable, puissante, violente et expérimentée, une véritable furie qui ne fait aucun compromis. En tant que guerrière, elle démontre sa force par ses actions plutôt que par des discours féministes trop appuyés qui pourraient alourdir le récit. Face à des terroristes prêts à sacrifier des fillettes, elle n'a aucune pitié, et envers un extraterrestre menaçant de détruire le monde, elle répond avec détermination en lui tranchant la tête. La performance de Gal Gadot est magnifique, et elle incarne à la perfection ce personnage emblématique. La partie consacrée aux Amazones est absolument grandiose, avec des moments épiques mettant en scène des figures mythologiques telles que Zeus et Arès, le Dieu de la Guerre (antagoniste du premier film Wonder Woman), et bien d'autres. Cette plongée dans la mythologie amazone est impressionnante et nous permet enfin de comprendre le véritable pouvoir de Wonder Woman. Les scènes où ses bras s'illuminent rappellent celles de Zeus, son père, nous révélant que ce pouvoir émane bien d'elle-même.



CONCLUSION :



Justice League de Zack Snyder est une œuvre d'une ampleur exceptionnelle, transcendant le genre des films de super-héros conventionnels pour devenir une fresque véritablement épique. Il s'agit d'une déclaration d'amour envers les comics et les personnages, les sublimant comme jamais. Les nombreuses incohérences introduites par Whedon et le studio Warner sont reléguées au passé, laissant place à la vision inimitable de Snyder qui trouve enfin justice après des années d'injustice. Dans l'ensemble, Zack Snyder a réalisé une trilogie remarquable, formant ce que je considère comme une saga quasi parfaite, à laquelle il ne manque plus qu'un ou deux films pour conclure la lutte contre Darkseid.


"Snyderverse", je t'en conjure reviens nous sous la direction de Snyder, ou bien, disparaît à jamais.



La Snyder's cut est quelque part, elle existe.


B_Jérémy
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le 21 mars 2021

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