"Ce génie de la guerre dicta ce poème épique qui constitua ce premier Empire."

Citation d’Émile Zola


Je n'ai pas forcément détesté le Justice League de 2017, pas plus que je n'en veux à l'incroyable Zack Snyder d'avoir quitté la projet. Le fait de l'avoir remplacé par Joss Whedon et cependant révélateur d'une chose, DC a voulu faire un Marvel. En soit un film pas forcément mauvais mais sans saveur ni personnalité, réalisé par un yesman dans le but de couvrir un agenda, la mort de l’œuvre d'art de par sa nature belle et autosuffisante au profit d'une consommation artistique fade et hétérotrophe (chose qu'on peut appliquer à Suicid Squad également). Je n'attendais pas non plus un retour de Snyder sur ce 4eme produit pour DC de par la nature de son départ même si secrètement je l'espérais. Compassion et Patience ont apparemment été récompensé, car le roi Snyder, l'homme que tout le monde attendait, est de retour pour nous offrir la vraie version de Justice League, celle que DC méritait, celle que l'on attendait, et croyez moi, vous n'êtes pas prêts.


Ce retour aussi inespéré que divin de 4 glorieuses heures dont on ne sent jamais l’ombre d’une lourdeur est pourtant là, Joss Wedonn nous a offert un cadavre, Snyder revient pour lui insuffler une âme. Les personnages, fades au possible, limite fonctions, prennent ici toute leurs substances (surtout Flash et Aquaman qui sont bien plus que des éléments comiques) mais aussi les relations entre les personnages qu’on ressent beaucoup mieux comme celle entre Diana et Bruce. Mais Le grand gagnant reste Stteppenwolf qui, en plus de récupérer une histoire et un contexte ce qui le rend d’entrée de jeu plus intéressant, permet d’introduire Darkseid qui fait peser tout au long du film une menace incontrôlable, inéluctable. Snyder a compris que les blagues ne suffisaient pas, qu’il fallait faire de chacun de ses héros des Achille avec chacun un talon chargé de remords, mais qui, ensemble, arriverait à tout, même à l’impossible.
Et que dire du développement autour de Cyborg qui a lui seul exprime le drame autour d’Autumn. Bien plus qu’un personnage central de l’intrigue, il est le moteur de son réalisateur ; Snyder tente ici d’y faire son deuil. Ceux qui se demandent pourquoi Cyborg pleure aussi peu lors de la mort de son père, c’est car il se situait dans le pardon, lui qui était depuis le début dans les différentes phases de deuil, le déni (refus d’être qui il est), la colère (contre son père, contre Diana voir même contre la Terre entière), le marchandage (le fameux dialogue ou il dit à son père que si il était venu, sa mère ne serait pas morte) la tristesse (un peu partout dans le film) l’acceptation, le pardon et la quête de sens (à partir du moment ou il assume enfin d’être un super héros et décide de faire la paix avec son père, jusqu’à son possible sacrifice durant le combat final). Peut-être que certains me reprocheront mon approche émotionnelle de la chose, écrivant sans trop le savoir sur un évènement dont je ne connais que les débouchées journalistiques, mais je pense sincèrement, et avec tout l’amour que j’éprouve pour Zack Snyder, que le "For Autumn" révèle cet accomplissement à la pire épreuve que doit endurer un père. Ce film est sans doute l’un des plus important de son réalisateur celui qui envoie un message fort : "Ça n’a pas été simple dernièrement, mais d’une certaine façon ça va mieux, et je pense même que faire des films ça m’aide alors ça va, j’vous ai manqué ?". Zack, j’espère que tu resteras chez DC car je pense que tu lui fait beaucoup de bien, mais si tu décides de partir ce n’est pas grave, on te suivras, tu es un grand réalisateur.


"Mé moa je voulè le Joker et je les eu ke 2 minute à la faim"; Bon écoute moi bien Timmy on va se mettre d'accord, ZACK SNYDER C'EST UN RÉALISATEUR INCROYABLE QUI REDÉFINIT DANS CHACUN DES SES PLANS LE SENS DU MOT ÉPIQUE. AVEC JUSTICE LEAGUE ON LUI A DONNÉ DE QUOI REPOUSSER SES LIMITES, QUE CE SOIT AU NIVEAU DU BUDGET QUE DES ACTEURS, AVEC BEN, HENRY ET JASON ON SUBIT SANS CESSE DES EXPLOSIONS DE TESTOSTÉRONE, MÊME GAL GADOT A PLUS DE TESTOSTÉRONE QUE MOI, EN FAIT NAN, TOUT N'EST QUE TESTOSTÉRONE, LES SCÈNES D'ACTIONS, LES DIALOGUES, LES MOMENTS DE SILENCE. ET MÊME TOUS CES RALENTIS RYTHMÉS PAR DES MUSIQUES GÉRÉES À LA PERFECTION QUI TE RÉPÈTENT QUE CE QUE TU REGARDES LÀ C'EST BIEN PLUS QU'UN FILM DE SUPER HÉROS, C'EST UN PEPLUM AVEC DES CAPES ET DES ÉPÉES, UN SPECTACLE SANS PAREIL DONT ON NE PEUT QUE SE SATISFAIRE.


À PARTIR DE MAINTENANT IL FAUT APPELER SNYDER LA PIERRE PHILOSOPHALE, TANT CE GRAND MALADE NOUS A PROPOSÉ L'UNE DES PLUS BELLE PÉPITE DE L'ANNÉE QU'IL A EXTRAIT D'UNE VIEILLE FERRAILLE OXYDÉE. LE ROI N'EST PAS MORT, VIVE LE ROI!!!

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le 29 mars 2021

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Lordlyonor

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