Si il y a une chose qu’on ne peut pas reprocher au film, c’est bien son côté atypique et totalement « OVNIesque » dans le paysage du cinéma français : ce mélange de Tati avec de forts accents cartoonesques à la Tex Avery (accélérés, cut brusques, cartons animés…) avait dû détoner lors de sa sortie en 1960. On est loin de l’image (trompeuse ?) de classicisme que renvoie le cinéma de Louis Malle.
Hélas, l’originalité du projet ne fait pas tout : « Zazie dans le métro » est une mauvaise blague hystérique confondant vitesse et précipition et dont l’humour s’apparente au plus aux grotesques Benny Hill et autres Charlots qu’aux références citées auparavant. Pour ne citer que quelques scènes, la poursuite entre le policier/Zazie et le final façon « lancer de tarte à la crème » sont embarrassantes. Le temps parait ainsi bien long (1h25 interminables) face à cette pseudo-intrigue décousue et à ces personnages perchés (à part Noiret et la petite Zazie qui surnagent, le reste du casting est à l’ouest ; pas aidé par une post-synchro douteuse).
Pénible et gênant.