[SPOIL ... ou pas : certains faits relatifs à l'opération, racontés dans la presse, sont rappelés dans ma critique. Si vous ne connaissez pas bien le déroulement de l'assaut final contre Ben Laden, évitez de lire les lignes ci-dessous. Vous êtes prévenu :) ]
Zero Dark Thirty est l'excellent journal des quelques longues années de luttes qui ont séparé les attentats du 11 septembre, de la mort de Ben Laden.
Où l'on voit l'horreur des hommes qui se comportent "comme des animaux", l'incertitude permanente sur la véracité d'une information, la légitimité d'une action, le coût exorbitant des opérations de recherche, les résultats dérisoires, les morts et surtout l'obstination butée des uns et des autres.
Lorsque les américains décident enfin d'agir malgré le degré d'incertitude. C'est rapide, net, précis et la chute d'un hélicoptère pendant l'opération n’apparaît plus que comme une légère anicroche dans la récupération de l'homme qu'ils ont traqué des années durant.
On en retient que c'est l'obstination des uns et des autres qui mène à autant de morts, d'argent dépensé, de comportements inhumains; l'obstination qui ouvre les vannes de l'indignité et plus tard à un sentiment de doutes mêlés à la satisfaction d'avoir vaincu. Oui, voilà, tout n'est que vanité.