Remarques diverses en cours de visionnage.
Au vu de l’exposition foutraque et colorée, ça sent le petit film aussi laborieux que prétentieux. Ça va dans tous les sens, ça brasse des thèmes éculés au possible en se prétendant d’anticipation. La ville est envahie par la pub, la réalité virtuelle prédomine, impressionnant d’originalité.
L’avantage des films fauchés, c’est que le numérique coûte de moins en moins cher. On en fout partout et le décor se substitue à la narration.
Bon, force est de constater qu’elle est meugnone, la frenchie. Le réal a du profiter d’une promotion canapé pour la faire prolonger les séances à l’écran : le décolleté est de plus en plus échancré, et tiens, la voilà à poil dans le cosmos. En revanche, Waltz torse et crane nu, ça décape un peu la classe passée. L’uniforme nazi lui sied mieux, finalement.
C’est une brochette de guests, à se demander ce que foutent toutes ces stars dans cette galère. C’est sûr, un crâne de gland, une mâchoire de jument ou des cheveux blancs, ça claque dans le book, mais franchement, difficile de ne pas y voir des casseroles qui vont vieillir avant l’heure.
La question, c’est la position adoptée sur toute cette laideur : c’est cynique ou pas ? La plage, le sexe, le salmigondis numérico-pilosophique, c’est du foutage de gueule ?
Si oui, c’est raté.
Sinon, c’est pire.
Maintenant que j’y réfléchis, ça me dit quelque chose, tout cet ersatz d’univers. Ces écrans multiples, ce regard désenchanté sur une société déshumanisée, ce final onirique, ces détails qui chez le maitre avaient du sens et ici en sont totalement dénués, comme les rats qui considèrent l’appart comme un buffet à volonté, le nain, les caméras de surveillance sur le crucfix…
Bon sang, mais c’est bien sûr ! Ce tâcheron a pompé Terry Gilliam ! Voilà un gars qui savait faire des films, et dont la forme s’accordait au propos, ne sacrifiant pas la cohérence et le fond sur l’autel du baroque gratuit. M’enfin, c’était il y a longtemps, tout ça, avant le numérique, avant l’ère de la citation des faiseurs de pellicule.
Ce film est à Brazil ce qu’était Canada Dry à de l’alcool.
Mais sans bulles.
Bref, oublions vite, et attendons donc de voir si la gloire flétrie ici odieusement pompée avec les pieds retrouvera le chemin des plateaux avec Don Quichotte… Là, les disciples impuissants n’auront plus qu’à fermer leur gueule.