Alors, on danse?
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Film de Lemuel Ayers, Roy Del Ruth, Robert Lewis, Vincente Minnelli et George Sidney (1945)
Florenz Ziegfeld était impresario et producteur. Dès 1907, il s’installait à Broadway pour offrir au public ses Follies, une revue de spectacles entre comédie et danse, inspirée des succès des Folies Bergères. Ziegfeld Follies, c’est un hommage à son œuvre de divertissement.
C’est tellement un hommage d’ailleurs, que c’est l’homme lui-même qui présente le film depuis son coin de paradis au ciel dans une chambre étoilée ornée de cadres souvenirs de ses plus grands spectacles. Ingénieux, intéressant. C’est après que surgit le défaut du film : pas de grande histoire ici, pas de biographie romancée mais une compilation de numéros comiques et de chorégraphies pour un film à sketches, comme les échos passés de son ambition.
Je hais les films à sketches.
Ok, j’avoue que parfois c’est bon, mais j’ai du mal avec le principe.
Entre un court de marionnettes animées, une scène de La Traviata, un manège à chevaux pour danseuses à plumes, Fred Astaire et Lucille Bremer sur des tapis roulants, Judy Garland en interview collective, Fred Astaire et Lucille Bremer à Limehouse Old Chinatown, la propreté dans le métro et la justice, Fred Astaire et Gene Kelly au paradis… Tiens, la boucle est ! Bref entre tous ces numéros qui alternent grands moments de danse et petits moments de comédie, les réalisateurs font l’hommage strass et paillettes avec une caméra pas toujours innovante.
Ce qu’il faut voir, ce sont les décors et les jeux d’éclairage, la machinerie théâtrale, la splendeur des costumes et le talent des interprètes. L’hommage joue des effets de la scène à merveille et, quelques mouvements de grue mis à part, la caméra ne suit pas toujours. Mais les décors sont si beaux, du manège à chevaux vivants au fouillis sombre et réaliste des rues de Limehouse ; l’éclairage raconte, comme ce ciel changeant quand chante Lena Horne ; les costumes sont époustouflants, les robes de La Traviata superbes ; et les comédiens et danseurs, tous autant qu’ils sont, respirent le plaisir et le talent, Fred Astaire en tête.
L’hommage est inégal, chaque réalisateur n’apportant pas la même exigence à son travail, c’est dommage. L’ensemble fait catalogue des savoir-faire du cinéma de l’entertainment, et c’est un peu lourd par moment. Mais certains tableaux impressionnent tellement que le film ne peut être ignoré. C’est un peu léger, trop léger même, mais c’est beau, spectaculaire.
Divertissant.
Matthieu Marsan-Bacheré
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Créée
le 17 nov. 2015
Critique lue 334 fois
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