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Zipp!
5.2
Zipp!

Film de Robert J. Rosenthal (1982)

Il a les yeux baladeurs, il a le regard qui déloque

Des choses gentilles à dire sur ce film :

Zip ! ça commence doucement. Même si d’emblée les situations cocasses apparaissent, on se laisse tranquillement ballotter par le gentil ronron de la vie lycéenne de sitcom de Barney (Scott Baio). Et ce même lorsqu’il acquiert ses superpouvoirs... Mais voilà, c’est surtout parce que, visiblement, Robert J. Rosenthal a décidé de ménager ses spectateurs.

À la manière d’un réveil en douceur, on commence un peu à jouer des paupières et des sourcils quand on constate que non seulement les acteurs incarnant les lycéens font leurs 22 ans bien tassés mais qu’en plus, la plupart des figurants qui viennent grossir les rangs des élèves qui sortent des salles de classe entre deux scènes portent des moustaches à faire déprimer Gérard Jugnot.

On se redresse ensuite à la vue de la maquette de vaisseau spatial (le faucon millenium retourné et fusionné avec les propulseurs de l’enterprise, oui, oui) qui meuble l’étagère du p’tit Barney et que ce dernier va animer avec ses pouvoirs psychiques. Ça devient vraiment bien avec la mise en situation d’un équipage à l’intérieur de la navette qui arbore, en guise de symbole d’ersatz de fédération la virgule Nike à peine déguisée, dorée et scintillante.

Et c’est un peu loin que Robert J. Rosenthal nous balance amoureusement en pleine tronche une bonne dose de caféine - ou de cocaïne - sous la forme d’un affrontement entre des supporteurs de l’équipe de baseball du lycée rivale et leurs blondes et Barney et ses plissements de paupières magiques. En gros, Barney met fin aux vexations en dégrafant le haut des bimbos (action, du reste, assez récurrente dans le film en plus d’être malsaine) et en baladant de ses ondes cérébrales les sportifs culs nus, « wooOOOohooOOowoooWWoOOHOOOooo » en prime, jusqu’à une grosse branche où les exhiber. Le tout sous le regard incrédule d’un couple en plein pique-nique.

Robert J. Rosenthal a décidé de passer aux choses sérieuses et dès lors Zip ! ne s’arrête jamais. Tu crois dénicher la scène du film, une autre t’attend au tournant 10 minutes plus tard avec une batte de baseball plantée de clous à la main. D’une consommation accidentelle de drogue douce entraînant un délire où Einstein côtoie un lancer de salamis, jusqu’à un final toutes loches dehors en passant par une tentative d’exorcisme, une scène de sexe sous la table d’un resto et un écho lointain et halluciné (et assez drôle en fait) à Taxi driver...

Bref du n’importe quoi resté dans son jus... très très très sexiste et insouciant, immoral et survolté, crétin et putassier (des scènes polissonnes auraient été ajoutées après coup pour marcher dans les pas de Porky sorti peu avant). Mais quand-même sacrément réjouissant.


Jouez au bingo des clichés avec ce film, qui totalise 37 ingrédients

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Personnage > Agissement

À voix haute | Lit ou fait la lecture - Enlève ses lunettes | dans un moment d’incrédulité, de surprise ou signifiant - Ruse | Amas de coussins dissimulés sous les draps pour donner l’illusion que le personnage est toujours dans son lit - Super pouvoir | Passe en revue tout ce qui lui a été dit et s’en souvient mot pour mot - Vie de merde | Vomit

Personnage > Caractéristique

Papa lit le journal (et maman porte un tablier)

Personnage > Héros ou héroïne

Chevalier blanc | « Ce monsieur vous embête », « Elle t’a dit de la laisser »

Personnage secondaire

Alpha mâle sportif et bas du front - Bimbo - Comparse animalier - Pom-pom girl

Réalisation

Habillage | Placement de produits - Habillage | Titre qui apparaît en gros à l’écran, accompagné d’un effet sonore - Mise en scène | Regard incrédule - Vue subjective | d’une personne droguée, sonnée ou victime de malaise - Vue subjective | Wagon de tête de grand huit, la caméra à fleur de rail

Réalisation > Audio

Bruit incongru d’objet - Bruit incongru | Pouvoirs psychiques

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Est bourré·e ou drogué·e (gag) - Est éclaboussé·e par un fluide - Pipi, caca, prout - Quiproquo de situation - Référence grossière | « Are you talking to me » devant un miroir - Ronflements

Scénario > Contexte spatio-temporel

Bal de promo

Scénario > Dialogue

« Tu te drogues fiston ? »

Scénario > Élément

Drapeau national flottant au vent - Référence grossière à la culture populaire

Scénario > Ficelle scénaristique

La personne qui sait la vérité n’est crue par personne

Scénario > Situation

Situation | Concours de beuverie

Thème > N’importe quoi

Non-suspension d’incrédulité | Lycéen·nes incarné·es par des acteurs ou actrices de plus de 25 ans

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Attitude et/ou stéréotype sexiste - Harcèlement ou agression sexuelle | Culture du viol - Objectification sexuelle | Nichons, fesses - Objectification sexuelle | Reluque une femme - Objectification sexuelle | Tenues légères - Outrage sexiste | Remarque appuyée sur le physique d’une femme jugé avantageux

---

Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
7

Créée

le 21 sept. 2023

Critique lue 37 fois

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