Obsession

Avant toute chose je dois vous dire que je suis obsédé par les serial-killers. D'ailleurs tous les soirs avant de dormir je me touche le zigouigoui tout en léchant le poster géant de Ted Bundy qui trône sur mon mur et je me flagelle avec le bout de mon gland (Et ouais this is africa bro!) puis je me...

Trêve de plaisanteries, je suis effectivement intéressé par ce genre de trucs mais je n'ai aucun problème mental, aucune pulsion homosexuelle refoulée; je suis juste un de ces petits curieux qui font des trucs de petits curieux (pour ceux que ça intéresserait je connais plein de forums remplis de serial-killers en herbe... Bon j’arrête).
L'Affaire Zodiac? J'en avais déjà entendu parler auparavant sur pas mal de sites; et quand j'ai vu qu'il y avait un film sur cette affaire je me suis dit que je devais absolument le voir. En fait il y a aussi un vieux téléfilm avec Rory Culkin (un lien avec Macaulay?) qui n'est autre que l'un des méchants pathétiques de Scream 4. Mais comme ça sentait la merde (avec tout le respect que j'ai pour elle) j'ai rapidement fait mon choix.
J'ai donc fait le choix David Fincher; certains diront que c'est une évidence mais après avoir vu son Fight Club qui m'a paru très artificiel (la forme m'ayant plu mais le fond anarchiste factice m'ayant déçu) j'avais de sérieux doutes. Heureusement, mes doutes se sont dissipés en 2 minutes chrono.

Fincher prend tout son temps pour dérouler l'intrigue en détails et l'illustrer par une mise en scène sobre mais qui fait très bien le job. Ayant lu divers témoignages sur les meurtres avérés du mystérieux tueur, j'ai été franchement convaincu par les scènes. Le film dépeint également plutôt bien l’époque dans laquelle s'inscrit l'histoire et la paranoïa ambiante qui s'installe dans cette partie de l’Amérique. Mais ce qui m'a le plus convaincu c'est le traitement des personnages principaux: que ce soit Graysmith, Avery ou les enquêteurs en charge de l'affaire, tous se retrouvent submergés par cette affaire. Et si certains décideront de jeter l’éponge pour préserver leurs vies, d'autres embrasseront corps et âme leur quête au risque de tout perdre comme en témoigne le destin de Paul Avery qui finira ravagé par son obsession pour le Zodiaque. Le tueur semble lui-même obsédé par les médias au point de s'attribuer toutes sortes de crimes dans le but (je pense) d'obtenir la reconnaissance de tous, d’accéder au statut de mythe.
Zodiac est une incontestable réussite, un film qui dépeint de façon singulière l’Amérique d'une époque. En même temps Fincher sait de quoi il parle, cette époque il l'a vécue.