Je vais probablement me faire des ennemis, mais peut-être aussi des amis, j'aime bien Ben Stiller derrière la caméra. J'ai vu récemment son Tonnerre sous les Tropiques qui n'était pas mal mais je dois bien avouer que j'ai une petite préférence pour ce Zoolander. Enfin, je devrais revoir le premier un jour ou l'autre pour confirmer ou non cette opinion.
Bref, revenons à nos moutons. L'univers de la mode ne m'a jamais attiré. Je trouve ce surplus de strass et de paillettes tellement superficiel que je n'en ai jamais vu l'intérêt. Certes, il y a de belles femmes mais vraiment, tout est d'une fausseté dans ce milieu... Bref, je ne vais pas m'avancer davantage .Donc, voir Stiller s'attaquer de manière plus ou moins corrosive sur le milieu ne pouvait que me plaire. Il faut dire que c'est réussi car les modèles apparaissent comme étant des êtres sans cerveaux. Ben Stiller possède également une auto-dérision non-négligeable vu que son personnage est probablement le plus idiot de tous. Notez que son inséparable ami Owen Wilson vaut le détour aussi. Le film propose aussi un univers de la mode qui n'est pas représenté de la plus belle des manières. Entre mannequins que l'on jette une fois qu'on est démodé ou jeu de pouvoir entre grands créateur, ce milieu ne semble guère glorieux. Pourtant, on peut également y voir une sorte de critique du monde du cinéma. On y voit déjà un pastiche de la remise des Oscars transformé ici en une sorte du meilleur mannequin de l'année que Ben Stiller a gagné plusieurs fois jusqu'à ce que cette année, arrive son rival joué par Owen Wilson... Un Stiller qui semble rêver de remporter un jour un Oscar puisque ce pastiche va être repris dans Tonnerre sous les Tropiques.
Comme d'habitude chez Stiller, il y a des choses que je n'aime pas. Son humour ne fonctionne pas toujours avec moi car je le trouve lourdingue. Du moins, c'est beaucoup plus rare dans ce cas-ci que les choses que j'aime.
Voici quelques exemples de choses appréciées: le défi défilé, le nombre incroyable de stars qui viennent faire une apparition dans le film et qui démontre bel et bien le côté strass superficiel qui peut exister, la scène parodiant 2001: l'odyssée de l'espace ou quelques blagues du genre:
Mathilda: "Je suis boulimique."
Derek: "Tu peux lire dans le cerveau des gens..."
Comme ça peut beaucoup moins bien fonctionner, lorsque Derek dit: "je n'étais pas une sirène mais un siroi." Bref, ça ne vole pas toujours très haut.
D'un point de vue de la mise en scène, je trouve que c'est pas mal du tout avec un montage parfois plus audacieux. Notamment lorsqu'il use la technique du split-screen qui reste une de mes favorites au cinéma et qui est superbement maîtrisée par De Palma par exemple.
Pour conclure, j'ai vraiment passé un agréable moment.