Autant Ben Stiller m'avait enchanté avec Zoolander, signant dès 2001 l'une des meilleures comédies du XXI° siècle (des 17 ans écoulés et des 83 à venir), autant Zoolander 2 m'a déçu. Pourtant, après l'excellent Tonnerre sous les tropiques (2008) et le sympathique La Vie rêvée de Walter Mitty (2014), l'acteur-réalisateur-scénariste-producteur n'avait semble-t-il rien laissé au hasard en lançant cette suite. Longtemps fantasmée, puis longtemps attendue, elle avait sur le papier tous les ingrédients pour plaire : même réalisateur (Ben Stiller), même scénariste (Ben Stiller), même acteur principal (Ben Stiller) entouré de son rival/meilleur ami Hansel (Owen Wilson) et confronté à sa Némésis Jacobim Mugatu (Will Ferrell).
Difficile, donc, de dire précisément ce qui cloche dans Zoolander 2. Tentons de lister :
- Des caméos de popstars/acteurs/créateurs de mode à l'infini (le site Bustle.com en a listé pas moins de 39...) ;
- Des actrices sous-employées : Penelope Cruz, Kristen Wiig, Christine Taylor ;
- Des blagues prévisibles, qui à de rares exceptions près ne font jamais mouche ;
- Une réalisation quelconque ;
- Un scénario plat.
Dommage... Mais ce qui m'a le plus déplu, c'est qu'à 15 ans d'intervalle les personnages de Derek et Hansel n'ont pas évolué d'un iota. Leurs idioties, qui faisaient tout le sel du premier film, sentent ici le réchauffé. Alors certes, on rigole quand même un peu, parce que c'est sympa de retrouver nos modèles hommes préférés, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que Ben Stiller aurait mieux fait de laisser son Zoolander là où il était : au panthéon des personnages cultes.