Sting est éternel, au contraire de Justin Bieber

Face aux suites à succès de nos productions française de type soi-disant drôles, tel Les Tuche 2, Les Profs 2 où encore Babysitting 2. Les américains ont décidé de nous copier, en espérant obtenir le même engouement populaire. Ils nous envoient donc Zoolander 2, la suite du film culte de et avec Ben Stiller sorti en 2001. Malheureusement, ils n'ont pas su faire mieux que nous et on se retrouve avec une oeuvre désastreuse.


Meurs Justin Bieber, meurs! Cela aurait dû être jouissif de voir cette tête à claques se faire trouer la peau et mourir la bouche en cul de poule. Mais le gamin reste énervant dans n'importe quelle situation. Cette scène d'action ouvre le film, tel un volet de Mission Impossible, dont la Paramount est aussi productrice. Ben Stiller a obtenu les moyens de ses ambitions et va en faire des tonnes pour nous en mettre plein la vue. Le problème, c'est qu'il a oublié d'écrire un film drôle avec son compère Justin Theroux. Le film ne manque pas de rythme en offrant plus d'action, mais ne fait pas sourire, où du moins jusqu'à l'apparition de Will Ferrell, qui sauve un peu cette comédie poussive.


On prend les mêmes et on recommence. Ben Stiller revient avec Owen Wilson, un duo qui a fait ses preuves dans la comédie : Zoolander, Starsky et Hutch où encore La nuit au musée et ses suites. Ils se connaissent bien et se complètent à merveille, du moins jusqu'à ce film. Ce n'est pas que le duo ne fonctionne plus, c'est juste qu'il semble en fin de cycle et ne donne pas l'impression de pouvoir se renouveler. Ben Stiller est devenu un des acteurs fétiches du réalisateur de comédies dramatiques Noah Baumbach. Sa précédente réalisation était aussi une comédie dramatique avec La vie rêvée de Walter Mitty. Même si les films sont moyens, il semble plus à l'aise dans ce genre de rôle. C'est le même constat avec Owen Wilson qui se retrouve souvent dans les œuvres de Wes Anderson, où en s'essayant aux films d'action, comme récemment avec No Escape. Même si le second semble en avoir encore sous la chevelure, le premier est devenu une pâle copie de lui-même. Le clown est sur le déclin, mais il a prouvé que son talent ne reposer pas seulement sur ses rôles comiques.


Un défilé de caméo. A l'image de Justin Bieber, ils ne sont pas enthousiasmants. Benedict Cumberbatch est un peu flippant en androgyne, mais surtout, cela n'est pas drôle et ce sera le cas pour la plupart d'entre eux. Billy Zane continue de prouver qu'il est un acteur de seconde, voir troisième zone. Kiefer Sutherland n'a pas un iota du talent de son illustre père. John Malkovich, MC Hammer, Anna Wintour où encore Tommy Hilfiger ne servent à rien. On sauvera de ce massacre, le majeur de Susan Boyle, Neil deGrasse Tyson et Sting. Penelope Cruz fait partie de l'aventure, mais c'est sa plastique qui est mis en contribution, pas que cela soit désagréable, mais c'est du gâchis de la confiner à ça. Kristen Wiig est méconnaissable, tout comme son langage et en dehors d'un baiser à la puissance érotique déroutante avec Will Ferrell, elle sombre dans ce naufrage collectif.


Will Ferrell en sauveur. Il faut attendre son apparition pour qu'un vent de folie se lève enfin dans cette comédie bien décevante. Il met du temps à débarquer, mais cela en vaut la peine. Sa prestation n'est pas exceptionnelle, mais face à ses camarades qui manque d'entrain, il s'impose sans forcer. Ses réparties font leurs effets grâce à son expression corporelle et il va démontrer qu'Usain Bolt s'est inspiré de lui pour devenir l'homme le plus rapide du monde. Il en fait des caisses et cela fait du bien. La BO se montre aussi un atout pour nous garder éveiller, avec The Roots, Wham, Frankie Goes to Hollywood, entre autres. Par contre, on oubliera la version déplorable de Relax par A$AP Rocky, mes oreilles en saignent encore.


Cette suite n'avait pas lieu d'être. Les gags et personnages n'ont pas su évolué. Les trailers et bandes-annonces avaient mis le monde en ébullition, mais ils démontrent aussi que sur un court laps de temps, leur humour fonctionne encore, mais dans un long-métrage cela lasse très rapidement. On va vite oublier ce ratage et attendre le nouveau Ben Stiller en toute décontraction.

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le 8 mars 2016

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Laurent Doe

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