Il y a des films fourre-tout qui ressemble à du bordel parce que rien ne justifie leur (in)cohérence.
Ici, ce n'est pas le cas. Le scénario suit une spirale à trois branches parfaitement maîtrisée(s) qui crée(nt) un effet d'aspiration par inspiration délicieusement pirandellesque. D'ailleurs, c'est le vrai sujet de l'histoire triplée : l'inspiration, la création, la liberté.. et tout ce qui les contrarie : producteurs, clients, conventions, bonnets de soutien-gorges, amis bien intentionnés mais cons comme des manches à balai, manque de fric, petit ami envahissant, etc.
Bref : les normes sociales.. des autres.
Nos trois héros sont des créateurs (des vrais, pas des publicistes; une dessinatrice de BD, un réalisateur de cinéma, une romancière) qui (s')imaginent l'un(e) l'autre jusqu'à la scène finale où tous leurs destins rêvés se réalisent / se croisent / s'annihilent.
Dit comme ça, on dirait de la science-fiction. Mais non, c'est de la fiction comme on aimerait en voir plus souvent (comme Stranger than fiction, ou comme cet autre film brésilien Estomago (2007) qui, déjà, jouait sur le pouvoir perturbateur du montage narratif.)
Moi, j'adore.
PS: impossible de retrouver où j'ai déjà vu l'actrice Mariana Ximenez. Même dans sa filmo, rien ne me parle. Et je ne regarde pas les telenovelas brésiliennes. Mystère..