Les Roman porno proposent souvent des réponses intéressantes à trois questions : qu’est-ce que l’amour ? qu’est-ce le sexe ? que sont les rapports entre les hommes et les femmes ? Il n’est pas sûr qu’ici, l’esquisse de réponse de Kawasaki soit appréciée. Le personnage de fille « normale » semble un peu faible et est surtout caractérisée par la passivité. Touchée par la force et la sensibilité de son mentor qui l’a entraînée dans ce milieu, elle se prête à tout voire pire, avec et pour lui. Cela nous donne une première longue qui s’étire sur 8mn particulièrement pénible où le spectateur est en position de voyeur mal à l’aise. Il y aura 4 scènes qui montent crescendo dont 3 procurent le même désagréable sentiment. Dans la 2ème, on verra l’apparition de Mika Nakai (Rumi) qui ne fait qu’amplifier la gêne du spectateur. Heureusement, il y a l’arrivée de Junko qui a été violée (à la suite de la publication des photos la donzelle ce qui renforce le côté nauséeux de la première demi-heure). Son arrivée et ses conséquences ont le mérite de proposer une alternative à Yoko même si celle-ci gardera, hélas, la réponse finale. Malgré le scénario d’Haruhiko Arai, il y a un traitement quasi-documentaire et plat dans la première partie, on verra la différence entre érotique et pornographique selon les éditeurs de la presse spécialisée. D’un point technique, même si les personnages manipulent beaucoup la lumière, celle du film reste moyenne, le montage est vif, et les cadrages honnêtes. Finalement, j’ai un peu mal, vu le traitement de la thématique, à conseiller ce film, à moins d’avoir un penchant pour la « glauquattitude ».