Le film est bancal du fait de sa construction. Il démarre de façon atroce avec le tueur en série, puis se préoccupe d’adultères qui tournent mal. Cette histoire principale est en retrait (et tant mieux) sur le ton donné dès le début. Ces coucheries d’amants infidèles pourraient même s’apparenter davantage à du vaudeville qu’à de la tragédie. Certes la fin rattrape un peu cette différence de niveau dans l’atrocité mais ne suffit pas à justifier le caractère épisodique des passages du tueur sadique. La faute est-elle due au scénario de Chiho Katsura (House, La femme tatouée) pourtant bien rythmé ? aux choix cinématographiques de Koyū Ohara plutôt connu comme un bon faiseur ? Mais force est de constater que malgré la succession de crimes de nos « héros », ceux-ci n’arrivent pas à la tragédie initiale.
Erina Miyai (Tomoko) tient bien son rôle de femme au foyer volage, à la fois prisonnière du carcan familiale et aspirante criminelle. Yuki Yoshizawa (24 films dont Hell of Roses, Hard Scandal: Sex Drifter, L’épouse, l’amante et la secrétaire) ne déborde pas d’un second rôle de maîtresse de l’amant. Tout cela est honnêtement filmé, mais laisse un goût étrange pour le spectateur.