Ce « Zoom up » est emblématique de la qualité des pinku eiga de la Nikkatsu. Les scènes de cul sont nombreuses et couvrent un large spectre : viol, SM, relations consenties avec une variante : pas de « sodo » mais de l’« uro » à plein seaux, voyeurisme, masturbation et le moment de bravoure final dans la cimenterie tient la route. Le scénario d’après une œuvre de Takashi Ishii malgré quelques faiblesses nous plonge dans leur milieu des magazines pornographiques et fétichistes non sans une pointe d’humour et nous offrent 6 personnages intéressants. La qualité technique : lumière, décors, cadrage, montage est irréprochable et le réalisateur Takashi Kanno (2 films seulement à son actif, mais 21 en tant qu’assistant dont « La chambre noire », « Panic in High School », « Rope and Skin », « Pink Tush Girl ») montre ici sa grande expérience pour les pinku eiga. Les actrices incarnent bien leurs personnages : Yoshiko Sasaki (4 second rôles) l’étudiante, modèle d’occasion (Yoshie), Kumiko Hayano (Mako) la jeune modèle amoureuse du photographe et qui couche avec son assistant et bien sûr, la toujours juste Junko Mabuki (Nami eh oui ! le manga est bien d’ Ishii) en femme au lourd passé mais forte et fatale qui, par son interprétation donne au film toute sa dimension.
En conclusion un bon Pinku Eiga de la Nikkatsu, il manque juste un éclair génial.
Reste une question : Pourquoi le T-shirt bleu de Mako est-il flouté ? Le floutage disparaît lorsque les seins apparaissent ! Ses autres T-Shirts portaient mention des dents de la mer..?