Quand on regarde une production Asylum on s'attend rarement à se retrouver devant un chef d'oeuvre le studio ayant pour réputation de produire aux kilomètres des téléfilms fauchés copiant sans vergogne en série Z des gros blockbusters existants (Mockbusters style) . Le plus souvent très chiantes et mal foutues les productions Asylum peuvent parfois au dixième degré se regarder comme d'improbables comédies à peine involontaires.
Zoombies rempli parfaitement son cahier décharge d'une production Asylum avec une histoire qui pompe Jurassic Park et la série Zoo , des acteurs de seconds plans tous plus mauvais les uns que les autres, des dialogues aussi plats que Jane Birkin et des effets spéciaux bien pourris. Côté casting on aura droit à une belle galerie de têtes à claques avec entre autres à une héroïne avec la tronche de Shy'm qui incarne une agent de sécurité qui se prend pour Lara Croft . Vous pouvez aussi oublier ce vieil adage qui prétend que tous les enfants sont de formidables acteurs confondants de naturel puisque Zoombies nous propose une gamine terriblement agaçante et qui joue tellement mal qu'elle provoque même sur le plus patient des spectateurs des rêves d'homicide sur mineurs . Niveau effets spéciaux Zoombies nous offre des CGI bien foireux , un type en costume de grand singe , une tête de girafe en plastique (Copyright Sophie la Girafe) et des incrustations sur fond verts très approximatives ... Cette débauche d'effets visuels moisis nous donne droit à quelques séquences surréalistes de connerie comme une fuite à dos d'éléphants , une attaque de girafes zombies , une échappée en tyrolienne avec ventilateurs dans les cheveux , un koala bien vénère ou un rapace qui fait son nid avec les boyaux de sa victime ... Du grand portnawak assumé et fauché relativement réjouissant , la limite restant le cynisme un peu dégueulasse avec lequel le studio fabrique volontairement des films pourris pour faire fructifier le tiroir caisse.
Si Zoombies est un mauvais film plutôt sympathique à regarder , il est loin d'avoir la saveur et l’authenticité d'un véritable et réjouissant navet. Zoombies est parfaitement calibré et fabriqué au cœur d'un système commerciale cynique pour être mauvais ce qui le rend immédiatement bien moins touchant et sympathique que ses films bien plus sincères qui voulaient être bons et qui sont juste délicieusement mauvais.