Zootopie
7.3
Zootopie

Long-métrage d'animation de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush (2016)

J'aime beaucoup ce film, les personnages et leurs caractères, les designs, la bonne ambiance régnante qui vous fait sortir de la salle le sourire au lèvre. Mais le plus beau dans Zootopie c'est son propos étonnamment poussé sur le racisme pour un film grand publique (comédie française et autre chiure cinématographique se reconnaîtrons). En effet, l'oeuvre est une métaphore; les différentes races animales cohabitant dans la même ville, retranscrivent les dynamiques des différentes ethnies chez l'être humain.
Le sujet est délicat et habilement traité durant la majorité du film. Malheureusement le discours des créateurs devient maladroit l'espace d'une scène, censée être le nœud dramatique de l'oeuvre.


Lorsque Hobbs lâche devant toute la presse que le problème du "retour à l'état sauvage" ne concerne que les prédateurs et serait probablement génétique, la métaphore se pète la gueule.


En effet, il est impossible d'en vouloir à la lapine de faire cet aveu, tout simplement parce qu'elle ne fait que répété un fait énoncé par un autre personnage, que l'on comprend être un scientifique, il y a une scène de cela. Dans la diégèse du film, pareil propos est acceptable, car l'oeuvre à sa "propre réalité" dans laquelle les gènes ou tout autres choses peuvent influencé le comportement des personnes.


Mais le problème, c'est que, comme dis précédemment, Zootopie est une métaphore et une métaphore est censé changé l'apparence de notre monde, tout en en gardant la substance pour en dénoncé les travers.


Donc forcément sortir sans pression devant la presse que les personnes d'une certaine couleur de peau sont génétiquement dangereuses, c'est du racisme, condamné directement par le renard, fidéle compagnon de l'héroïne.


Aussi, on se retrouve au final, avec un personnage qui, sur le coup, avait raison de dire une vérité raciste.
Pour évité ça (à savoir; la morale foiré qui met en opposition dire la vérité et ne pas être raciste), il aurait tout simplement fallut faire coller la diégèse de zootopie avec la réalité anthropologique de notre monde et ainsi faire en sorte que jamais scientifique ne puisse supposé que les prédateurs ai des prédispositions génétique à l'assassinat.
Si la lapine devait être remis à sa place par son camarade pour propos discriminatoire (comme c'est le cas dans le film), il fallait que ce soit sur la base de ces préjugés racistes à elle, et non pas sur celle de propos "scientifique" qu'elle se contente de répété. Il fallait qu'elle tire la conclusion "les prédateurs sont génétiquement mauvais" elle même. Là, la remontrance du renard et le repentir de notre héroïne aurait fonctionné correctement, sans que le spectateur ai l'impression que pour ne pas être raciste il faut dissimilé la vérité quand bien même énoncée par un scientifique (figure d'autorité).

Alexinéma
7
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le 8 août 2016

Critique lue 320 fois

Alexinéma

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