Il y a eu Riggs et Murtaugh, maintenant place à Judy et Nick, respectivement une lapine et un renard.
Oui, car "Zootopie" est un pur buddy cop reprenant à peu près tout les codes des films comme "L'arme fatale" en les "animalisant". Il y a la jeune flic idéaliste et le bad boy pas si mauvais qui vont faire équipe : tout les oppose mais petit à petit, évidemment, ils vont s'attacher l'un à l'autre.
C'est une formule que Disney met dans à peu près tout ses films récents, créant des duos improbables mais imparables, ici en la plaçant dans une intrigue policière.
Les auteurs se sont régalés, offrant une enquête plutôt intéressante, avec sa bonne dose de scènes d'actions plutôt malignes, d'émotion et bien sur, d'humour, de burlesque se basant sur les différences de caractère entre les deux personnages principaux. L'histoire se joue aussi de tout ces animaux - l'exemple le plus sublime est bien sur "les paresseux" dans une administration : une idée géniale, métaphore tellement parfaite de la réalité, ainsi que de multiplier les références à commencer par une scène du "Parrain" reproduite au dialogue près... alors que le Parrain de ce film contrairement au célèbre Don Corleone est ici un tout petit animal, guère impressionnant... en apparence. "Zootopie" se sert de l'univers enfantin - on est dans un Disney tout de même - pour y placer quelques messages contre la discrimination, le racisme... : le film est presque politique.
Il est étonnant que les dirigeants de Disney aient laissés passer autant de références, de sujets adultes, montrant que lorsqu'ils le veulent, ils peuvent laisser leur puritanisme désuet de côté et laisser faire à des auteurs talentueux, un film d'animation au ton très ouvert et à la fois mignon tout plein, parce que les personnages sont craquants, surtout Judy.
Par son ton et aussi par la quasi absence de numéros musicaux mais Pas de citations musicales - lorsque Judy déprime, elle tente d'écouter un morceau et tombe que des chansons tristes comme la sublime "Everybody hurts" des R.E.M. - "Zootopie" est une exception notable.
Quand au doublage français, je félicite Marie-Eugénie Maréchal parfaite sur Judy et Alexis Victor pour le rôle de Nick dirigés par l'inestimable Emmanuel Jacomy.