La petite lapine Hopps devient la première lapine-flic de la ZPD et tout ne sera pas facile pour elle dans ce département et cette ville dominée, malgré l'harmonie apparente, par les prédateurs même si la population est composée à 90% de proies.
Ce nouveau Dixar (un Disney alors que Lasseter est le big boss, c'est carrément un mélange avec Pixar !) est franchement une réussite.
Déjà, comme souvent lorsqu'un monde est créé dans les films à gros budget et particulièrement chez Pixar, il est travaillé de fond en comble et tout est pensé par rapport à ses spécificités de portes d'entrées multiples aux différences sociétales entre les espèces,... à l'instar d'un Monstres & Cie ou d'un 1001 pattes.
De plus, la direction artistique est assez sublime : que ce soit techniquement ou esthétiquement, tout est maîtrisé, harmonieux (et pourtant ce monde est composé d'environnements radicalement différents) et tout simplement... beau ! Les effets techniques sont superbes avec la lumière, la poussière, la pluie, la neige mais également avec un design suffisamment original pour se démarquer.
Mais ce qui m'a touché, ce n'est pas tant l'enquête qui est sympa mais la fusion entre celle-ci et la tension racisto-xénophobe qui est montrée plus ou moins en filigrane depuis le début du film. Avec ce thème, qui est assez rare dans les longs-métrages d'animation à gros budget qu'on voit au cinéma ces derniers temps, ils tombent juste et au bon moment. C'est certes dans la mouvance générale du monde occidental mais ils traitent le sujet de façon détournée (à l'image du roman de Renart), sutile, avec humour mais pas sans un fond intéressant.
Mais en même temps, je ne vois pas pourquoi je m'échine à écrire quelque chose alors que Benzaie résume ma pensée bien mieux que moi !