""Why?" Will no man ever do something without a "why"? Just like that? For the hell of it?"
C'est ma passion naissante pour Anthony Quinn qui m'a donné envie de voir "Zorba le Grec". Et donc "Zorba le Grec", eh bien ça faisait déjà longtemps que j'en avais entendu parler, et longtemps que je sifflotais son air si connu. Je le considérais comme un grand classique. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je constatai que très peu de gens l'avaient noté, et aucun de mes éclaireurs par dessus le marché !
Adapté d'un roman grec, "Zorba" c'est l'histoire d'une rencontre entre un jeune écrivain anglais d'origine grecque venu prendre possession de son héritage en Crète, et Zorba, un Hellène vieillissant qui le convainc d'utiliser ses services. Le premier a l'air de ne rien connaître à la vie (du coup, comme écrivain, il doit y avoir mieux je pense) tandis que le deuxième déborde, explose de vie.
Ce genre de scénario peut très facilement donner quelque chose de mièvre au possible. Mais "Zorba le Grec" est magnifique. Et tout sauf mièvre...
Son approche de la vie m'a parlé et sa façon d'aborder la vieillesse est touchante, je trouve. Nombre d'autres sujets sont traités, comme la sexualité, mais le film est aussi avant tout une peinture amère d'une certaine société grecque, avec des scènes d'une noirceur prononcée, que je ne dévoilerai pas.
C'est filmé de main de maître et très joliment photographié. Je ne compte plus le nombre de scènes sublimes, à l'image de Zorba dansant le sirtaki (qui est en fait une danse qui est devenue traditionnelle après avoir été créée pour le film !) ou de la toute fin, superbe.
Anthony Quinn, qui est donc maintenant officiellement devenu un de mes acteurs préférés, est terriblement juste en Zorba, terriblement bon. Par contre, du coup, et même si le rôle veut cela, j'ai trouvé Alan Bates bien trop lisse en face...
La musique est si enivrante que je voulais qu'elle reparte de plus belle à chaque fois, et que le film ne soit plus que cela : Anthony Quinn continuant à danser, danser, danser...
Rhaaa, si seulement il n'y avait pas Alan... Mais bon, tant pis, je vous le recommande, et chaudement même !