Soyons honnête: Quantum of solace est loin d'être le plus apprécié des James Bond. Loin. Très très très loin.
Pour preuve, les derniers jeux ont développé des médailles victoires et des médailles défaites: personne ne veut avoir la médaille estampillée "Quantum of solace".
Autre preuve forte, notre Dany mouton noir aux cheveux blond a refusé de "rejouer dans une merde comme celle-là". C'est explicite et c'est sans appel.
Tandis que spectateurs, cast et crew ne cessent de condamner le film, sort le jeu.
Après avoir vu quelques expériences filmées de jeu, Gemma Arterton s'extasier comme une petite gamine le jour de Noël devant sa version numérique (... quasi absente du jeu, soit dit au passage), je me suis dit: pourquoi pas?
Et j'ai bien fait!
Car ce jeu, en plus de graphismes intéressants, possède une structure narrative ingénieuse qui permet de combler l'ellipse entre Casino royale et Quantum et de réintroduire le plus réussi des deux opus dans le second par le biais d'une analepse. Cette stratégie commerciale permet aussi d'apprécier à sa juste valeur le final à la Perle des dunes, le QG de Medrano dans le film. On se rend compte des efforts faits par Forster et Craig pour créer un James Bond plutôt honorable et on souhaite revoir le film.
Le jeu a néanmoins quelques défauts:
- le mode multijoueur ne permet de jouer au mieux que Bond sinon des soldats anonymes de MI6 ou des terroristes de l'organisation Quantum. Trop newbond, et pas assez ouvert sur ses personnages les plus emblématiques.
- la campagne est passionnante mais fait évoluer dans un décor rigide, balisé au point d'empêcher de flâner et contraignant le joueur à lutter en se couvrant derrière tous les murs qu'il trouve. Le plus ennuyeux, ce sont les grenades lancées pour déloger 007 qui énerve le joueur et mettent en relief ce problème du jeu.
Quelques défauts bien gênant pour un jeu qui redore pourtant très habilement le blason du volet le plus boudé de la licence 007.