Shibuya, Tokyo. Maria Osawa s'est faite kidnappée et les ravisseurs demandent à sa soeur Hitomi de ramener la rançon devant la statue d'Hachiko. Les policiers et détectives sur les lieux se préparent à tout mouvement suspect vers Hitomi. Kano, un détective un peu quelconque, est assez stressé du fait que le criminel ne se pointe pas. Cela dit, son collège déguisé en SDF le taquine un peu, lui demande de lui parler de sa copine et cela calme Kano.
Le joueur n'en a pas conscience mais la journée va être longue et remplit de rebondissements.


428 Shibuya Scramble est l'un de mes jeux favoris. Il a beaucoup de qualités et fait beaucoup de choses que je trouve assez intéressantes en temps que fan de visual novel.
Ce que j'aime beaucoup analyser dans ce genre de jeu c'est comment ils utilisent l’interactivité pour raconter quelque chose qui pourrait pas être raconté dans un simple livre.
-Premièrement, on contrôle 5 personnages. Kano le détective, Achi un badass qui va aider Hitomi (la soeur de la kidnappée), Minorikawa un journaliste qui doit trouver des articles avant la fin de la journée, Tama et Osawa un scientifique étudiant les virus.
On peut donc changer de point de vue quand on veut et cela permet faire monter la tension et le suspense.
Imaginons on fini le chapitre avec Achi. Il s'enfuit avec Hitomi et se cache des ravisseurs puisqu'ils ont tenté de la tuer. Ils se trouvent dans un bâtiment abandonné. Vraiment personne ne peut les trouver ici. La porte s'ouvre. To be continued.
Ce cliffhanger est assez puissant mais en plus on doit faire les autres routes avec eux aussi leurs moments de tension et d'anticipation fasse aux différentes révélations. Ce qui fait que ç'a personnellement amplifié ma hype régulièrement lors de ma partie. Plus de tension et plus de suspense.
-Deuxièmement, on doit effectuer des choix qui vont influé sur l'histoire. C'est quelque chose de plutôt classique dans les visual novels mais c'est un peu plus spécifique. La plupart des choix doivent être pris avec pas mal de réflexions parce que, si un personnage fait un mauvais choix, il peut causer un bad end pour lui ou pour un autre personnage. Une bad end n'est pas voulu parce que ça empêche surtout la progression de l'histoire.
Pour donner un exemple, Achi voit Hitomi et pleins de policiers autour et il pense que c'est un tournage pour un film. On peut donc décider de partir de la statue de Hachiko et cela provoque une bad end parce que Hitomi se fait tuer.
J'aime beaucoup parce que c'est satisfaisant de régler une situation en choisissant les bons choix et donnent une aspect de semi puzzle à résoudre.
-Troisièmement, y'aura certains moments où une route sera bloquée. Ces moments sont appelés "KEEP OUT". Pour continuer l'histoire, faut aller faire une autre route et interagir avec des mots rouges. Avec le point précédent, ça donne un visual novel avec bizarrement beaucoup d'interactions avec le joueur et ça me fait même penser un peu à Virtue's Last Reward, ce qui est un très gros compliment. Et en plus cela nous donne l'impression que chaque point de vue est important pour avoir une vue d'ensemble sur le plot sans directement nous le dire.
-Quatrièmement, on peut lire la description de certains jargons et je trouve ça cool parce que c'est souvent assez drôle à lire et pour un jeu avec des termes de la police et de la virologie c'est apprécié d'avoir plus d'infos sur les terminologies.


Le jeu fait beaucoup de choses biens sur un plan technique mais l'important dans ce genre de jeu c'est le scénario et comment il est raconté.
Comme je l'ai dit lors de l'analyse du gameplay du jeu, 428 Shibuya Scramble a 5 personnages principaux.
J'ai tendance à oublier les noms d'autant de personnages dans une fiction mais l'histoire arrive à caractériser et rendre mémorables tous ces personnages dès leur introduction.
Kano est caractérisé par le fait qu'il idolâtre le détective Tateno. Grâce à lui, il garde tout le temps en tête son enquête et la personne qu'il doit sauver, ici Maria Osawa la fille qui s'est fait kidnapper. Comment on sait ça? Son journal du détective, dans lequel il met des dictons comme "Ne perd jamais de vue ce que tu dois protéger"
Achi est montré comme un homme qui apprecit grandement la ville où il habite, Shibuya, et qui essaye donc de faire de son mieux pour la nettoyer. Il ramasse des déchets puis il remarque une femme qui se fait aggresser par des gangsters. Achi fonce pour nettoyer ces déchets humains et les intimide rien qu'avec son nom. Ce qui nous montre que c'est un badass au grand cœur et c'est un peu l'un de mes personnages préférés.
Minorikawa est tout de suite montré comme très excentrique en conduisant sa moto à fond la caisse mais sa bécane finit par tomber en panne et il décide de prendre un taxi de la méthode la plus agressive possible. "10 minutes pour aller à ma destination ! Pas une seconde de plus !". On se rend compte qu'il se dépêchait car un de ses proches était sur le point de se suicider. Il a des valeurs de justice et de recherche de la vérité même s'il a une forte personnalité.
Tama est UN PUTAIN DE CHAT EN COSTUME. CE JEU EST INCROYABLE. En vrai, c'est plutôt fun de voir un personnage qui doit surtout essayer de vendre un produit miracle pour essayer de gagner de l'argent.
Osawa se démarque beaucoup des autres. On a pas de Keep Out qui dépendent sur le fait de faire sa route. Et on nous parle d'un virus mortel, avec une mortalité de 100%. C'est assez anxiogène au niveau de la musique et des couleurs utilisés. Un mail est envoyé à Osawa. Des photos de personnes mortes y sont attachées. Puis, un deuxième mail par le même auteur est reçu. "Ce sont vos crimes monsieur Osawa".


Ces moments sont très efficaces et sont là dès les premières heures de jeu. Le scénario est raconté aussi parfaitement durant tout le jeu. Et même niveau du développement de personnages c'est très bon. J'aime en particulier celui d'Osawa. Au début du jeu, c'est quelqu'un d'asocial et de renfermé sur lui-même. Il ne pense qu'à l'étude de virus. Un personnage assez proche de Neku de The World Ends With You dans l'idée. Mais le développement d'Osawa me touche plus que celui de Neku alors que TWEWY est ultra bien écrit.
J'ai aussi beaucoup de choses à dire en bien du scénario mais ça spoil des trucs beaucoup plus importants. Genre, les rebondissements sont incroyable et viennent jamais de nulle part, les personnages secondaires sont soit très drôles soit très humains et parfois tragique. Des fois ils sont tout ça. Les chapitres bonus venus avec la ressortie du jeu sont plutôt cool et change des jeux Atlus que j'ai fait récemment. Et même les Ending cachés sont incroyable. Je sais pas pourquoi je parle des fins secondaires alors que la True End est ultra satisfaisante.


Je tiens aussi à faire une parenthèse sur le jeu d'acteur de tous les comédiens. C'est un jeu à prise de vue réelle donc il a fallu un plutôt long tournage pour concrétiser le jeu. Le fait est que j'ai beaucoup comment tout le monde joue. Nasubi est très drôle dans son rôle de Yanagishita, il déborde d'énergie et a un sourire contagieux. Même des expressions de tristesse magnifiquement exagérées.
Même Kano, qui est plutôt un personnage sérieux, a un acteur très expressif. Quand il court pour retrouver Maria, il s'y met à fond. On voit Kano qui fait de son mieux pour sauver un personne en danger avec son expression faciale et sa posture. On voit pas l'acteur derrière et je pense que c'est plutôt général dans tout le jeu. Surtout que les acteurs sont filmés et jouent leurs actions pour de vrai. On voit quelqu'un courir? L'acteur a du prendre plusieurs prises où il devait sprinter pour un distance de plusieurs centaines de mètres. On voit quelqu'un de faire agresser? Les acteurs miment le combat sur le tournage. Cela aide à rendre le scénario plus impactant.


J'vais parler plus de la présentation du jeu là. L'interface graphique fait son job. Ça marche plutôt bien et c'est plutôt discret en vrai. La timeline est très lisible grâce à des images d'illustration et c'est important vu qu'on l'utilise souvent.
Le texte est sur tout l'écran et pas seulement sur sa moitié inférieure. Ça permet de montrer que c'est plus semblable à un livre parce que c'est effectivement pas un jeu avec juste des dialogues mais aussi des descriptions de ce qu'il se passe. Petit défaut, y'a pas de bouton fast forward même si y'a des options pour skip le texte.
Les musiques sont des bangers. Le thème principal et le thème d'Achi sont tellement bien que je les écoute régulièrement.


Enfin, bref, c'est ma première critique légitime. J'ai beaucoup de mal à voir si y'a des défauts dans l'œuvre et dans l'écriture. Mais légitimement si les auteurs avaient pour but de faire un VN ultra ambitieux et que le joueur se souviendra très longtemps, ils ont réussi. Et donc je considère le 40/40 que Famitsu a donné au jeu très justifié et je vais donner une note similaire.

FriMeka
10
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le 8 juil. 2021

Critique lue 184 fois

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FriMeka

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