A partir de la fin des années 1990 suite au succès de Metal Gear Solid, Konami s’est plongée dans le bain des grandes aventures vidéoludiques, signant la fin d’une époque, celle des jeux d’arcade au plaisir de jeu immédiat et sans grande envergure scénaristique . Des titres comme Hybrid Heaven, Shadow of Memories ou ce Seven Blades en sont des exemples frappants avec leurs cinématiques bavardes, bien que dans des univers très différents.
Seven Blades lui prend de le parti du XVIIe siècle japonais. Le jeu est une réinterprétation du film Zipang, du réalisateur Kaizo Hayashi, qui occupe un poste de producteur pour ce jeu. C’est de l’action-aventure, dans un Japon féodal avec quelques repères historiques mais à la sauce animé, avec ses personnages aux caractères trempés. L’histoire s’apparente même à un shonen hystérique, sans temps morts, mais aussi sans laisser le temps de bien comprendre tout ce qu’on nous raconte. La bande son est du même niveau, dans un rythme frénétique, mélangeant instruments traditionnels et sonorités plus modernes.
Deux personnages sont disponibles, l’un masculin, Gokurakumaru, et l’autre féminin, chacun avec un style de combat différent, assez plaisant à utiliser. Ce qui aurait été plutôt intéressant si le level design avait été mieux pensé, sans ces nombreux passages frustrants et énervants, ou si les comportements des ennemis ne défiaient pas toute logique, d’une bêtise ahurissante. Malgré les décors dépaysants, le jeu se parcourt difficilement, le joueur devant supporter un jeu mal calibré d’un bout à l’autre.
Bien supporté par Konami au Japon avec différents produits dérivés à son lancement, il a été toutefois rapidement oublié. Sa sortie en Europe est appréciable à la vue du caractère très japonais du jeu qui lui offre un peu de cachet. Mais cela ne change rien, le jeu manque de finitions sur de nombreux aspects, et se révèle assez médiocre manette en main.