Assassin's Creed 1 : on va pas casser trois pattes à un aigle.
Vous êtes un Assassin. Le guerrier des guerriers. Et pas de blague, hun ? Vous êtes Altaïr. Le meilleur des meilleurs. Vous êtes talentueux, jeune, beau, fort, respectueux et... arrogant. Du coup, vous commencez le jeu en haut de l'échelle, bras droit de votre grand maître, et vous dégringolez et redevenez novice suite à une terrible erreur. Et vous allez devoir récupérer votre grade en tatanant des méchants templiers qui veulent détenir une relique sainte.
Le jeu était supposé être une sorte de DLC d'un Prince of Persia, et c'est ainsi que le scénario et les mouvements rappellent beaucoup ce dernier. Pour quelques raisons, le jeu est devenu indépendant. Mais puisqu'un seul studio d'Ubisoft a bossé dessus, il en résulte un bon point et un mauvais point. Le bon point, c'est que le scénario qui sera à l'origine de toute la saga semble très prometteur. L'idée est loin d'être mauvaise, et je dirais même plaisante pour ceux qui veulent un minimum se prêter au jeu. Le mauvais côté, c'est que le gameplay est très répétitif. Espionner dix fois des gens dans l'attente de trouver le moyen d'approcher la cible pour la tuer et s'enfuir, ça devient un peu lourd. Mais je ne cacherai pas que le bon point vaut largement la peine de supporter le mauvais.
Altaïr est charismatique. C'est un jeune assassin fougueux qui doit découvrir un sens à sa vie, mais surtout, le sens de son crédo (d'où le nom du jeu, bien sûr). Il va réaliser que finalement, les gentils et les méchants ne sont pas forcément très différents et qu'en fait, la différence essentielle entre eux, c'est les moyens employés pour parvenir à leurs fins. Et comme le joueur s'identifie au protagoniste principal, on se pose nécessairement les même questions que lui.
Il n'y a pas grand chose d'autre à dire à propos d'AC1. On fait vite le tour du jeu, et on le finit en deux ou trois heures si on ne s'attarde pas. Le problème, c'est sa répétition, mais si on y joue avec un coeur indulgent et curieux, on vivra plus cet opus comme l'introduction à l'intrigue des épisodes suivants. Et c'est pour cette raison que je lui mets 7, car en le vivant dans cet esprit, on ne peut pas vraiment le rendre indépendant du deuxième opus.