Un survival minimaliste et claustrophobique qui mise sur l'exploration à tâtons. Notre avatar, un sous-marin, navigue en aveugle, sans vision directe sur le monde "réel". Son seul rapport à l'extérieur se fait via un radar et la représentation sommaire du monde qu'il permet d'obtenir. Une carte qu'il faut mettre à jour à l'aide de balayages réguliers pour identifier les formes autour de notre vaisseau.
L'objectif est de relier des points de missions (à l'aide de notre boussole qui nous indique clairement l'angle et la distance) de plus en plus lointains afin de dérouler l'histoire jusqu'au final. Toute la tension provient de la gestion des réserves d'oxygène et de carburant, deux ressources synonymes de game over si l'une vient à manquer. On essaie donc d'aller assez vite pour ne pas mourir asphyxié et avoir le temps d'identifier et récolter les poches d'air et cellules d'énergie sur le chemin, mais pas trop vite et sans trop faire de détours pour ne pas cramer le combustible. A cela se greffent des obstacles fixes (antennes, mines, algues) puis mouvants (cargos, drones et autres ennemis) qui siphonnent le carburant en cas de collision histoire d'ajouter un peu de piment.
Le concepteur de Canabalt nous propose ici un jeu bref (2h) mais une expérience assez unique qui m'a bien plu. Il manque juste un petit je-ne-sais-quoi pour en faire un jeu inoubliable, peut-être un peu d'ambition. A essayer.