Cosmonautica
5.8
Cosmonautica

Jeu de Chasing Carrots (2014PC)

Une très bonne idée qui ne va pas jusqu'au bout

Cosmonautica est mignon petit jeu de gestion de transporteur spatial, vous allez aller de planète en planète, de système solaire en système solaire, dans le but de revendre toutes les merdes que vous trouverez dans l’espace.


Un petit scénario ridicule vous forcera à bouger de temps en temps, mais rien d’obligatoire.
Notez d’ailleurs que mon jeu a décidé, un jour, comme ça, de ne plus me proposer de texte de la mission principale, je n’ai donc pas pu aller jusqu’au bout. Mais cette mission n’ayant tellement peu d’intérêt, je doute de louper quoi que ce soit.


En terme de design, on est clairement dans l’esprit « 50’s », avec des Cosmonautes en tenue de plongé jaune pétant, il nous faudra d’ailleurs livrer des ordinateurs à écran cathodique et autres disquettes 3,5’’ (ou encore des piles, du papier, des livres, des cigarettes, etc…) d’un endroit à l’autre de la galaxie. Et le tout à bord de petit vaisseau ressemblant à de gros « bateau » tout boudinés, c’est assez mignon dans l’ensemble de ce côté-là (les années 50, c’est ma came !).


Graphiquement, ça souffle le chaud et le froid, d’un côté le jeu est mignon comme tout, de l’autre il nous fout le visage de l’équipage sous le nez sans appliquer le moindre crénelage, c’est affreusement laid…
D’ailleurs, quand un membre d’équipage est « On Fire » (« En Feu », c’est-à-dire qu’il est très énergique, au début j’ai cru qu’il brûlait littéralement…), l’interface se décale légèrement (en combat par exemple), ce qui rend le bordel vraiment dégueulasse…
On notera l’absence d’un mode fenêtré et/ou fenêtré sans bordure, ce qui conduit à des switch parfois douloureux (le jeu plante souvent, switch ou pas d’ailleurs). D’ailleurs, le jeu ne reconnait pas le « ALT+F4 »… Et c’est important, car il enregistre (tout comme un Hack’N’Slash) en temps réel… Enfin, « plus ou moins ».
Au-delà de ça, même si le jeu n’est pas une claque graphique, on va dire que « ça va ».


En terme de GamePlay, bien que le jeu très répétitif, ce n’est pas là son principal défaut : il est affreusement… Facile !
Après quelques heures, j’avais déjà un tonne de tune, de quoi me payer le plus gros vaisseau, et de quoi me passer d’un max de personnel : si l’équipage doit avoir des compétences particulières, tel que le Pilotage, la Science, le Hacking, le Nettoyage (assuré par un robot assez vite), la Réparation (assuré par un robot assez vite), le Tir, la Cuisine, et la Médecine, seul quelques un de ces rôles vont avoir un intérêt : une fois l’infirmerie mise en place, plus besoin de médecin, une fois les deux robots de maintenance en place, plus besoin de nettoyeur ni de réparateur, une fois la cafétéria en place, plus besoin de cuisinier…
Il nous reste donc quoi ? Le Hacker pour se défendre en combat (nous y reviendrons), le Scientifique pour avoir un bouclier en combat, le Pilote, et au moins 3 Tireur.
Si on se doute que le Pilote a de quoi s’occuper, que dire des autres membres de l’équipage ? Une fois toutes les recherches effectué, le Scientifique se touche la bite, et c’est pareil pour les autres.
Alors il y a 2 choses à savoir à partir de là : 1 – les compétences peuvent être de 3, plus 3 « traits » positifs ou négatifs ; 2 – on gère l’emploi du temps de nos grouillots via 4 phases de temps.


Donc si je demande aux 3 tireurs d’être également pilote, je peux dire à mon pilote principal de ne travailler que 6h, et aux 3 autres de se répartir le reste. Le scientifique et le hacker eux n’ont rien d’autre à faire.
De là, il devient évident qu’il y a un souci, surtout qu’on peut refuser une promotion de compétence (ce qui coute cher dans le temps si on l’accorde), et se contenter du strict minimum : le pilote de combat sera le pilote principal (aucune autre compétence), et les Tireurs auront 2 compétences monté (ils couteront plus cher à entretenir), et voilà.


Partant de là, il n’y aura plus de défi à relever, une fois nos matelots optimisé, c’est l’autoroute de la chiantise, jusqu’à finalement se dire que, bon, ça fait 2 ans qu’on est dans l’espace, qu’on est riche a pu savoir quoi en foutre, bon, on désinstalle ?


EDIT : Un petit point sur l'humour, tout de même, juste pour dire qu'il y en a un peu, comme ces développeurs de Cosmonautica VII rencontré dans un bouge spatial vous demandant de les convoyer d'urgence à la GamesCom car ils sont en retard.
Ou votre perroquet robot qui pète un câble tout seul.
Bon, dans l'ensemble c'est un poil too much et lourdinque, mais on lui pardonne en partie.

Nemesis666
6
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le 9 août 2015

Critique lue 525 fois

Mr. N e M

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