Ce jeu est une arnaque. Encore. Et oui. D’une durée de vie d’à peu près 3h (m’enfin j’ai pris plus, à cause de la merditude des énigmes), il offre d’incarner une jeune blonde sans personnalité et cruche, qui souffre d’une maladie de merde et enquête sur la résurgence de tableaux présumément disparus lors d’un naufrage. Bref, ça on s’en fout, le scénario est très mince et sans dynamique aucune. La léthargie m’a envahi dès que j’ai commencé à jouer à ce jeu, que j’ai poursuivi parce que j’y ai découvert une possibilité fort intéressante, j’en reparlerai.

Ce Point & Click d’un classique à bailler, puis lentement et inexorablement d’abord piquer du nez, s’affaissant enfin complétement sous le poids de ses nullité et vacuité, propose donc des énigmes à son image consternantes soit d’évidence soit d’intrication (non pas par elles-mêmes d’ailleurs, mais par l’incompréhension du but qu’elles suscitent: plusieurs fois j’ai été bloqué parce que, privé d’indices suffisamment clairs, je ne comprenais pas le système même de l’énigme; m’enfin d’après ce que j’ai compris c’est un reproche commun au genre), et une «nouveauté», introduite par la maladie de l’héroïne, qui doit prendre de temps en temps des médicaments sinon sa santé diminue (très utile dans un jeu aussi figé bien sûr). Et un stock infini de fruits augmentant la vie est disponible dès le début du chapitre principal, ce qui est donc totalement sage pour un truc censé tenir en haleine. Quoique vu la durée, de toute façon, la gestion de vie ne pouvait aucunement fonctionner: j’ai dû manger des fruits environ à la moitié du jeu, et 2 ou 3 fois ensuite tout au plus...

Les énigmes regorgent de clichés du genre: bibliothèque à porte secrète, énigme pour rétablir le courant en reliant des séries de points, puzzle débile, clef derrière la statue, fabrication de dynamite cheap etc. Et comme toujours, autour se trouvent à portée de main des bougies et des lampes, mais l’héroïne a besoin absolu d’une lampe torche pour aller dans une petite pièce sans lumière certes, mais déjà suffisamment éclairée par celle du salon.

Ya aussi des achievements inutiles, genre c’est moderne. Obtenus avec des points donnés à la résolution d’une énigme.

Et environ 2 musiques d’une minute chacune, entrecoupées de silences interminables.

Et de surcroît une fin inexistante: «cette palpitante aventure... se poursuivra... dans Dracula 5!»

Bref, c’est de la merde.

Enfin... ya quand même un truc génial avec ce jeu. Si, forcés par des mercenaires afghans, vous l’avez péniblement acheté, ou, guidés par un nez entraîné à détecter l’excrément, fatalement téléchargé, vous pourrez peut-être vous amuser un peu. Appuyer sur la touche «R» pendant un dialogue fige le jeu à ce moment, faisant répéter la syllabe prononcée. Marche à tous les coups.

Mais si je n’avais pas découvert cette particularité avant d’installer le jeu, je n’aurais pas joué, et n’aurais jamais vu la sénilité de ce jeu et je n’aurais jamais non plus rédigé cette critique si inspirée. Tout se fait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Owen_Flawers
2
Écrit par

Créée

le 4 sept. 2013

Critique lue 306 fois

1 j'aime

2 commentaires

Owen_Flawers

Écrit par

Critique lue 306 fois

1
2

D'autres avis sur Dracula 4 : L'Ombre du Dragon

Dracula 4 : L'Ombre du Dragon
Eriador
5

Critique de Dracula 4 : L'Ombre du Dragon par Eriador

Un jeu vraiment très bien, avec de beaux graphismes, de la réflexion, une histoire palpitante. Mais alors pourquoi cette note ? Parce qu'il n'y a pas de fin, parce qu'au moment où l'on croit être à...

le 24 juin 2013

Du même critique

Gladiator
Owen_Flawers
4

La politique selon Ridley Scott

EDIT: Hahaha, c'est une critique de gros rageux en fait! Je m'autocite: "en vérité, ça me fait chier que tant de gens portent aux nues ce film". Mdr Un jour je referai cette critique, que j'ai...

le 12 juin 2013

11 j'aime

6

Elmer, le remue-méninges
Owen_Flawers
7

Comédie, vraiment?

J’ai dû prendre ce film trop au sérieux, alors que c’est une comédie (horrifique). Mais l’ambiance est vraiment malsaine, crade, et le gore abondant, et il ne semble pas excessif (par rapport à une...

le 12 sept. 2013

9 j'aime

1

L'Art d'avoir toujours raison
Owen_Flawers
5

L'art de racoler

Le titre français est racoleur (l'original allemand ressemble moins à un livre pour le plage: Eristische Dialektik = Dialectique éristique), et ça plaît au chaland, MAIS Schopenhauer passe d'abord...

le 26 oct. 2019

8 j'aime

2