Ma vie a très mal débuté. J'ai commencé par Fallout 2.
Et en tant que fanatique de Fallout 2, j'avais dévoré l'excellent manuel, incluant en introduction le journal de l'ancêtre, nous expliquant en long, en large, et en travers des boyaux toute son histoire, depuis le départ de l'abri jusqu'à la confrontation avec le Maître et la fondation d'Arroyo...
Bref, méga ultra spoiler. Et l'histoire était tellement chouette dans le manuel que je redoutais de l'affronter dans le premier opus.
J'ai donc terminé une bonne trentaine de fois à Fallout 2 (sans exagération aucune) avant de me décider à acquérir Fallout, premier du nom.
Ça y est, je vais jouer l'ancêtre, je vais buter du mutant, massacrer le maître, trouver cette P%&#*n de puce d'eau ! (que j'ai bousillé dans le deuxième volet de la série via un portail inter-dimensionnel voyageant accessoirement dans le temps. HS : si tu n'as pas bousillé la puce d'eau dans Fallout 2, t'as raté ta vie).
Alors oui, Fallout, c'est moins grand que Fallout 2. Et puis c'est chiant d'avoir ce délai de 150 jours pour trouver la puce qui t'empêche de fouiller comme tu en as envie. (Genre ils vont crever de soif ces gus en pyjama bleu !).
Mais Fallout, c'est l'univers le plus noir et le plus déprimant dans lequel j'ai pu m'immerger (tous genres confondus). Ici, l'humour délirant du 2 fait place à des blagues glauques qui t'arrachent un rictus. Tu rigoles, mais tu as un peu honte de le faire et tu t'apitoies sur ces rescapés pixelisés du grand feu nucléaire. Par conséquent, flinguer (ou escroquer) du tortionnaire n'a que plus de saveur. Et se ranger de leur côté est profondément dérangeant, au point qu'on file en psychanalyse de peur d'être devenu un dangereux psychopathe.
Le gameplay, old school au possible, dérangera les joueurs NextGen pour qui boussole et linéarité sont les mamelons indispensables du RPG.
Fuck that.
Se paumer dans les Wastelands, compter les jours de peur de retrouver l'abri déshydraté, ça c'est du RPG ! Se retrouver face au Maître et s'interroger sérieusement sur le bien fondé de sa quête, ça c'est du libre arbitre ! Rajoutez par dessus des dialogues superbement écrits, jurons inclus.
Et la fin... Je le savais pourtant. j'étais spoilé de partout ! Mais perdre Canigou m'a arraché une larme, me faire virer de l'abri m'a foutu en rage. Et c'est la vingtième fois que ça m'arrive.
Fallout 2, à côté, c'est une bouffée d'oxygène qui vient de remettre le moral au beau fixe.
Fallout et son successeur sont des jeux comme on en fera plus (Et non désolé, Fallout New Vegas, c'est bien, mais ce n'est pas pareil), et je me sens privilégié d'y avoir joué à l'époque qui fallait...
Critique Fallout 2
Critique Fallout 3