Mauvais ?
Je lis partout "FFX-2, c'est naze", "FFX-2, c'est de l'exploitation de licence", "FFX-2, c'est du fan service gratos" "fallait pas faire une suite à FF-X" et "Depuis quand c'est crédible les meufs...
le 23 févr. 2015
28 j'aime
15
Légèrement moins beau que son prédécesseur, cela reste malgré tout de la qualité Square Enix.
J’ai d’abord songé, comme beaucoup, que j’avais affaire à une hérésie, un mot que je n’ai pas choisi par hasard, l’intrigue de Final Fantasy X tournant autour de la religion, c’est ici ma foi envers Square Enix qui fut mise à rude épreuve. Et pour cause, Final Fantasy X-2 est très ancré dans la culture Japonais des Idole et dénote totalement avec son prédécesseur donc rien d'étonnant à ce qu'il ait pris les fans au dépourvu. Au départ du moins car à bien y réfléchir le jeu répond finalement à une certaine logique et je trouve finalement cette légèreté tout à fait à propos et dans la parfaite continuité du X.
Il faut prendre conscience du contexte, après les évènements de Final Fantasy X, le monde se retrouve livré à lui-même, libéré de l’oppression, des mœurs religieuses et de la peur de Sin, l'évolution de Spira et de ses personnages semble dès lors parfaitement cohérente. Yuna devient elle-même plus libre que dans Final Fantasy X ou elle s'était résigné à mourir et donc s'empêchait de vivre, par ailleurs je trouve que sa personnalité reste malgré tout respecté ce qui est un sacré tour de force quand on y pense au vue de son évolution. Rikku quant à elle reste fidèle à elle-même en moins « dépressive » aussi maintenant que sa cousine est sauvé et que son peuple n’est plus sujet au racisme des Yevoniste. Et Paine le nouveau personnage du titre vient justement contrebalancer la jovialité du groupe avec son cynisme directement hérité d'un mélange entre Lulu et Squall. Les autres personnages deviennent secondaires, mais nous allons continuer de les suivre pour voir comment ils vivent ces changements à leur manière.
Quant à l'histoire du jeu, je ne la trouve pas si mauvaise si on oublie les quelques incohérences qui servent de prétexte a l’histoire
en permettant de faire revenir Tidus pour la Happy End.
Petite anecdote au passage, c’est les fans japonais qui, attristé par la fin de Final Fantasy X ont réclamé cette suite.
Cette fois ci, on a affaire à un conflit générationnelle entre les vieux conservateurs de l'église et les jeunes qui cherchent à s'émanciper et rejette le culte (néo)-Yevoniste (un peu à la manière d'un mai 68), par peur d'être de nouveau manipuler et parce qu'évidement cette religion a perdu tout son sens à la fin de l’opus précédent... Yuna se retrouve donc prise entre deux feu, partagé entre son image de représentante de l’église, son désir ou plutôt sa responsabilité (en raison de son importance symbolique) de rebâtir un monde meilleur après l’avoir libéré de son fléau et sa quête personnelle pour retrouver son aimé. Et si le jeu nous laisse la liberté de choisir vers quel camp se tourner au milieu de l’aventure cela ne nous évitera pas d’être confrontés une nouvelle fois aux dogmes religieux…
Malheureusement cette suite a scandalisé de nombreux fans du premier épisode qui se sont arrêté à « c’est de la niaiserie japonaise » et je ne peux pas non plus leurs donner tort puisque l’on passe d'une ambiance terriblement sérieuse, triste et déprimante à un récit "cul-cul" et "teenage power". Cela affecte tout : l'univers, les personnages, les musiques, le gameplay, rien ne concorde. Exemple, Yuna, l'héroïne principale des deux opus quitte son rôle de fille timide dont la vie est vouée au sacrifice et au culte pour revêtir un mini-short et devenir une star de K-pop dès la première seconde du jeu, WTF!? Pour autant, comme je viens de l’expliquer dans mon paragraphe précèdent, derrière cette facette se cache un propos convainquant si l’on prend la peine d’y réfléchir posément c’est pourquoi j’ai tout de même trouvé l’expérience agréable. Le concept de mission et de séparation en acte est original, bien qu’on est ait l’impression de se retrouver face à une suite de quêtes annexes et de mini jeux plutôt que devant un vrai scénario construit. Je pense qu’il faut voir cette suite non pas comme un jeu à part entière mais plutôt comme un genre de DLC Stand Alone qui sert d’épilogue.
Un tour par tour assez classique habillé d'un système de job et de palette qui rend le tout plus complet. Les combats manquent un peu de nervosité malheureusement et sont souvent très simple dans l'ensemble. Comme pour Final Fantasy XIII le changement de job lors des combats alourdis d’autant plus le rythme des combats. Mais les plus gros soucis selon moi c’est qu’il faut un temps monstrueux pour acquérir tous les jobs et débloquer toutes leurs compétences, c'est dommage...
Nombreux sont ceux qui ont également critiqué de Final Fantasy pour son OST, un mélange parfois étrange de pop et d’électro qui correspond à l’univers très japonisé de ce dernier. Malheureusement encore une fois les gens ne devrait pas s’arrêter aux apparences, il y a également bon nombre de pépite plus classique dans la bande son de ce jeu. Certaines pistes sont exceptionnelles comme "Besaid", "Eternity -Memory of Lightwaves-", "Nightmare of a cave" ou encore "seal of the wind -the three trails-" (seulement présente dans la version internationale du jeu) qui font partie des plus belles musiques que j'ai entendu de ma vie (les versions piano collection pour "Nightmare of a cave" et "seal of the wind -the three trails-").
Environ 30h avec possibilité de refaire le jeu à l'infinie en partie +...
FFX-2 est souvent décrié comme étant le pire de tous les Final Fantasy et même un mauvais jeu tout cours ce que je trouve exagéré. Derrière son apparence "niaise", Final Fantasy X-2 est finalement très cohérent et ne mérite pas un tel blâme à mes yeux, surtout si on le compare aux suivant (FFXIII et surtout FFXV pour lequel les sobriquets de « pire de tous les FF » et « mauvais jeu » me paraissent bien plus légitime)… Néanmoins, malgré d'assez bonne note sur les critères jugés, ma note globale reste moyenne car il faut admettre que cette suite n'est pas à la hauteur de son prédécesseur en termes de qualité (surtout narratives). Cet épilogue n'est pas désagréable mais manque d'action malgré un gameplay plutôt réussi (mais un peu mou). De fait, il aurait peut-être été plus judicieux de se contenter d'un format roman pour nous éviter un jeu composé essentiellement de scène de dialogue. D'ailleurs, cette suite étant la conclusion logique de l'histoire je m'inquiète pas mal vis à vis du roman Final Fantasy X-2.5 (que je n'ai pas encore lu) ainsi que les rumeurs concernant un potentiel Final Fantasy X-3, cela m'a tout l'aire d'être une exploitation de licence superflu...
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs jeux Final Fantasy, Les jeux finis le plus de fois, Ma Ludothèque PS2, Un jeu ⇒ une musique (Version Jeux) et Les jeux les plus souscoté
Créée
le 23 août 2015
Critique lue 401 fois
1 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Final Fantasy X-2
Je lis partout "FFX-2, c'est naze", "FFX-2, c'est de l'exploitation de licence", "FFX-2, c'est du fan service gratos" "fallait pas faire une suite à FF-X" et "Depuis quand c'est crédible les meufs...
le 23 févr. 2015
28 j'aime
15
1 - première critique Pour ma première critique sur ce site j'ai choisi Final Fantasy X-2, probablement l'opus le moins apprécié, avec le XIII, de la saga et pourtant ce sont mes préférés à l'heure...
Par
le 23 déc. 2011
18 j'aime
5
Je recommande ce jeu mais seulement à tous les amateurs de Sailor Moon & Co. Parce qu'on ne va pas se mentir : jouer à Final Fantasy X-2 avec la ferme intention de vivre une aventure inoubliable,...
Par
le 20 juin 2010
11 j'aime
1
Du même critique
Au sujet du titre de cette critique Alors que tous les regards se tournent déjà tous vers Elden Ring je me sens dans l’obligation morale de briser la malédiction qui semble accabler la saga Horizon...
Par
le 8 mars 2022
21 j'aime
Il y a tout juste 2 ans je me suis lancé dans la très célèbre trilogie de jeu vidéo Polonais The Witcher. Cependant, il y a une chose que j’ignorais en me lançant dans l’aventure Witcher, c’est que...
Par
le 24 déc. 2019
20 j'aime
7
Que ce soit au cinéma ou en jeu vidéo, je ne suis pas un grand connaisseur de l’horreur. J’en suis pourtant friand lorsque c’est bien fait et raisonnable angoissant (car je flip facilement, il y a...
Par
le 5 déc. 2022
18 j'aime
13