En 2016, la saga Hitman repartait de zéro avec trilogie qui aura duré 5 ans. Pile 1 an après la sortie de l'ultime opus le 20 Janvier 2021, retour sur ce que l'Agent 47 a laissé sur son sillage en commençant par le premier volet
Avant-propos
Les jeux d'infiltration font partie de mes genres prédilection. Et parmi eux se trouve la saga Hitman que j'ai découverte assez tardivement avec l'opus Absolution sorti 10 ans plus tôt. Et même si pour beaucoup de joueurs il n'était pas considéré comme étant le meilleur épisode, j'étais déjà impressionné à l'époque par le charisme de l'Agent 47, les nombreuses possibilités pour venir à bout de nos cibles, et la richesse du level-design.
Une expérience plutôt satisfaisante qui m'aura donné envie de m'essayer à son prédécesseur Blood Money. Un opus ô combien acclamé par les fans de la licence et des jeux du genre. Et qui m'aura mis une gifle monumentale malgré sa quinzaine d'années sur le compteur. Si on se replace dans le contexte d'antan et qu'on accepte le fait que certaines mécaniques ont sacrément vieilli aujourd'hui, cet opus était un jeu d'exception et avait tout pour lui. Le plus marquant étant son ambiance qu'il devait beaucoup à la sublime bande-son de Jesper Kyd qu'il m'arrive encore d'écouter régulièrement.
Retour aux sources
Et enfin vint cette trilogie repartant sur de nouvelles bases aussi bien scénaristiques que vidéoludiques. Mais avant d'évoquer les jeux de manière individuelle, parlons des éléments qu'ils ont tous en commun.
L'un d'eux étant l'Instinct hérité d'Absolution. Une "vision d'aigle" permettant de voir en surbrillance les ennemis et éléments interactifs à travers les murs, et sur lequel reposait une grosse partie du gameplay de l'opus précité. Mais contrairement à ce dernier, son usage ici a été simplifié et n'est plus le "couteau suisse" qu'il était autrefois. Ce qui n'est pas plus mal car le challenge en pâtissait durement à l'époque.
D'ailleurs en parlant de couteaux, l'arsenal (de guerre) d'Hitman s'est bien étoffé. En plus de la mythique corde à piano qui a toujours été l'arme "signature de 47, idéale pour un meurtre silencieux et sans laisser de trace, on y retrouve de tout. Pistolets, fusils mitrailleurs, snipers, grenades, mines, poisons, leurres, armes de poings plus ou moins farfelues et j'en passe. Des armes qui se débloquent selon le taux de complétion des missions et des défis réalisés.
Un jeu Hitman n'en serait pas un sans les multiples déguisements à enfiler. Certains étant bien loufoques mais comme on dit le ridicule ne tue pas (sauf l'agent 47 à bout portant). Ces costumes permettent toujours de se fondre dans la masse et d'explorer des zones qui seraient interdites d'accès en temps normal. Mais même avec le costume adéquat, il restera toujours quelques individus plus suspicieux que d'autres qu'il faudra éviter à tout prix.
De toute manière, le meilleur accoutrement est et restera le costume emblématique de 47. Le véritable défi étant d'accomplir les missions du jeu sans tomber le costard cravate une seule fois. Des missions au nombre de six par jeu (hors DLC) se déroulant aux quatre coins du monde que je trouve presque toutes excellentes par leur level-design et le souci du détail apporté aux décors. Des "bacs à sable" géants qui nous demandent que d'exploiter tout leur potentiel.
En revanche j'ai été assez déçu par une Intelligence Artificielle plus que perfectible qui réagit de manière illogique par moments. Comme la fois où une de mes cibles a pris feu après avoir ingéré un cocktail "enflammé" sous l'indifférence totale des PNJ présents autour d'elle. Comme si l'IA était "déconnectée" de la réalité et n'avait que partiellement conscience de son environnement. Le genre de truc qui te sort du jeu et te gâche l'immersion.
Mais ma plus grosse déception ou devrais-je dire frustration vis à vis du jeu, c'est le fait qu'il requiert d'être connecté en permanence pour avoir une expérience de jeu optimale. Je ne trouve pas ça normal en cette deuxième décennie, qu'une simple déconnexion des serveurs en pleine mission nous empêche de compléter les défis et d'obtenir un score en fin de mission. C'est d'une débilité profonde pour un jeu se jouant majoritairement en solo. D'autant plus que le dernier opus avait eu beaucoup de problèmes de connexion durant sa période de lancement.
Hitman 1 (2016)
Ce premier épisode était un cas à part. Car étant le seul de cette trilogie à être sorti en format épisodique. Un choix qui avait surpris (et rebuté) beaucoup de monde moi y compris. Et qui a fait que j'ai attendu que tout le contenu sorte une bonne fois pour toute avant de m'y mettre.
L'histoire tourne autour de l'organisation secrète de l'ICA. Supervisée par cette chère Diana Burnwood ayant fraichement recrutée l'Agent 47 pour ses "compétences très particulières". Dans le but de traquer un certain "client de l'ombre". Une entité qui sera le fil rouge d'une histoire hélas assez prévisible et peu marquante. Sauf vers la toute fin du troisième opus mais j'y reviendrais.
Toutes les bases sont là. À savoir la principale nouveauté qu'est la présence d'Intrigues et Opportunités. Des scénarios à suivre au sein même des missions, et dont le but final est d'arriver à la cible présumée. Le plus souvent, c'est au détour d'une conversation qu'on pourra les révéler au grand jour. Je trouve que c'est un moyen assez subtil et bien pensé pour nous amener au plus près de nos cibles sans forcément devoir retourner toute la map. Idéal pour les néophytes du genre.
Viennent ensuite les très nombreux Défis propres à chaque mission. Ainsi que les Contrats d'Escalade se déroulant dans les mêmes environnements que des missions principales. Regroupant des objectifs par paliers de difficulté, et ajoutant au fur et à mesure des conditions pour venir à bout des cibles. Certains sont assez retors et nécessitent une parfaite connaissance des lieux et une bonne capacité d'improvisation en cas de pépin.
Autant dire qu'en termes de rejouabilité, difficile d'être rassasié. Sachant qu'une mission peut se boucler en une trentaine de minutes en ligne droite, il faudra compter plusieurs heures pour chacune d'elles pour en faire véritablement le tour. Et c'est là tout l’intérêt des jeux Hitman. Tester un maximum d'approches possibles afin de réaliser le crime parfait sans éveiller le moindre soupçon. Et parfois même sans avoir à le faire de ses propres mains.
De cet épisode, j'ai retenu la toute première mission à Paris avec son gigantesque manoir plein à craquer. La mission suivante à Sapienza aux environnements très variés comportant un autre manoir plus petit, des quartiers résidentiels, et une grotte pour ne citer que ça.
Et la toute dernière mission à Hokkaido qui propose une progression bien différente des autres. Tranchant radicalement avec le côté ouvert des précédentes missions, pour laisser place à un environnement plus cloisonné et où il est difficile d'aller où on veut sans les accès adéquats. Une mission assez déroutante la première fois, mais pas moins excellente. Un bon jeu et surtout un bon retour de la saga qui aurait beaucoup gagné à sortir de manière complète d'emblée. Et qui ancrera de solides bases pour la suite.
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