J'en avais entendu beaucoup de bien, mis en avant comme une petite pépite du Xbox Live. Sur la plateforme Steam sur laquelle il est toujours proposé, il a même 91 % d’évaluations positives.
Et en tant que « petit » jeu d’un petit studio, le slovène Zootfly, Marlow Briggs and The Mask of Death n'a rien d'un petit joueur. Il se propose comme un jeu d'action à la God of War, avec beaucoup d'ennemis, quelques plateformes et un peu d'énigmes. C'est assez bourrin, c'est musclé, mais ça fonctionne, tant que la petite dose de petites parties ne devient pas étouffante. Car les ennemis ont une IA rachitique, au minimum, et que malgré la diversité des techniques on tourne en rond, le jeu montre très vite ses limites.
Mais quelle mise en scène ! C'est d'ailleurs le point fort du jeu. Tout le jeu est sur un rail, il se passe toujours à l'écran des événements qui relancent l'intérêt. Une portion de niveau devient alors complètement redéfinie à la faveur d’un script, par exemple. Certains combats de boss sont assez impressionnants. Le jeu a suffisamment de bagout pour être apprécié en tant que simple spectateur, tant il mise sur son côté spectaculaire.
Mais tout de même, une fois le jouer habitué au déluge de scènes sorties d'un film d'action typiquement bien couillu, le jeu peine à convaincre. Il est trop fade. On y joue toujours de la même façon. Son identité graphique entre la jungle ou les décors industriels, pour schématiser, fatigue. Son histoire est d'un classicisme abêtissant. Cela correspondrait à l'image du film d'action, c'est vrai. Et c'est finalement cette ambiance de film d'action, au rythme effréné, qui m'a fait rester, malgré tous les domaines où le jeu ne convainc pas. Pour avoir l’impression d’être devant un blockbuster léger mais divertissant.
Ce ne sera pas suffisant pour Zootfly, qui, malgré le petit succès de son titre, n’arrivera pas à s’imposer sur le marché concurrentiel du jeu vidéo. La même année que la sortie du jeu le studio est racheté par une compagnie de casinos.