On a dit de pas mal de jeux qu’ils étaient les Dark Souls de leurs catégories respectives —allant jusqu’à inventer le sous-genre des Souls-like—. Et dans le monde des metroïdvania 2D, ce qualificatif n’a jamais été aussi vrai que pour Salt and Sanctuary. Pour le meilleur et pour le pire.
Car les ressemblances sont nombreuses. Très nombreuses. Le système de combat, une bonne partie de l’aspect RPG, l’ambiance glauque, la narration détournée, le caractère punitif, certains designs d’ennemis ou de lieux… Et surtout, Salt = âmes, et Sanctuary = Feu. L’inspiration et l’hommage frôlent régulièrement le plagiat éhonté.
Paradoxalement, Salt and Sanctuary essaye de se créer une identité propre. Principalement via un dessin à la main au style gothique Burton-trash souvent dérangeant —les gens n’ont pas de nez !—. Malheureusement, il est à double tranchant. Certes, il est instantanément reconnaissable. Mais les couleurs très désaturées donnent en permanence l’impression d’évoluer dans un monde en nuances de gris, ce qui a deux désavantages. Premièrement, beaucoup d’endroits tendent à se ressembler, sans couleur vive pour les départager facilement. Ensuite, et surtout, beaucoup d’ennemis sont difficiles à discerner à cause de contrastes trop faibles.
Bon, mis à part cette comparaison obligatoire avec Dark Souls, que retenir de Salt and Sanctuary ? C’est un RPG/metroidvania imparfait mais pas mal fichu qui repose donc sur des mécaniques solides —sauf peut-être l’aspect platformer pas très intéressant—, avec une grande carte, beaucoup d’objets, pas mal de compétences, des bosses variés dont certains optionnels, un bon challenge et une bonne durée de vie. L’histoire assez intéressante et l’univers bien étoffé. Par contre, les musiques et le sound design sont assez quelconques.
Bref, Salt and Sanctuary est un jeu qui vaut le détour si vous aimez comme moi les metroidvania, ou si vous voulez retrouver la vibe des Dark Souls. C’est juste dommage qu’il n’essaye pas de se démarquer plus de sa référence, nous poussant systématiquement à la comparaison.