Mesdames et messieurs, je vous présente un épisode de « Mario » tellement dur qu’à l’époque de sa sortie, nos amis les Japonais n’avaient pas jugé sain / rentable de le sortir chez nous, petit Occidentaux.
« C’est dégueulasse ! » réagirent peut-être certains à l’époque. Il n’empêche qu’avec le recul, je ne peux que leur donner raison aux petits gars de chez Nintendo. Parce que, oui, ce que les Japonais appellent « Super Mario Bros 2 » et ce que, nous, nous appellons en France « Super Mario Lost Levels » est bien un jeu vraiment, mais vraiment très DUR.
Alors j’en vois déjà quelques-uns faire la mou en disant : « Moi j’y ai joué à ces Lost Levels et ça va, ce n’est pas si insurmontable que ça non plus. » C’est vrai, ça reste du Nintendo. Les gars ne font pas non plus des jeux infaisables. Mais – putain – c’est quand-même vachement exigeant ! Le pic de difficulté montre très vite et on sent que la logique du jeu était d’offrir un challenge supplémentaire aux amoureux de « Super Mario Bros » premier du nom.
D’ailleurs, quand il est enfin sorti en Occident quelques années plus tard dans la compilation Super-NES baptisée pour l’occasion « Super Mario All-Stars », il est apparu assez évident qu’entre le premier épisode de « Mario » et ces « Lost Levels » il n’y avait absolument aucun upgrade technique. C’est le même moteur graphique. La même physique. Les mêmes musiques. On a juste rajouté Luigi et des plateaux plus ardus à résoudre. Je comprends le trip. Je vois parfaitement à quel type de gamers ça s’adressait. Seulement me concernant, quand j’ai découvert ce jeu étant gamin, puis quand je m’y suis risqué à nouveau étant adulte, j’ai vite compris que ce n’était pas fait pour moi.
Du coup qu’on s’entende bien : quand je fixe cette note-ci ce n’est pas parce que je dénigre le produit, c’est juste que j’acte seulement l’expérience que j’en ai tirée : c’est-à-dire une expérience exigeante et douloureuse. Moi, ce n’est clairement pas mon trip de joueur. Et je pense sincèrement qu’effectivement, en 1986, ce n’était pas le trip de grand monde en Occident de vouloir roter du sang après avoir dépensé une telle somme dans une cartouche. Comme quoi, ça a beau être des hardcore gamers chez Nintendo, ils n’en restent pas moins des êtres sages…