Près de 300 heures de jeu à mon actif.


De tous les jeux vidéos de Fantasy qu'il m'a été donné de jouer - hormis ceux de Fantasy Animalière car c'est un autre programme, je n'ai jamais pris une aussi grosse claque qu'en découvrant le si riche univers de Nirn et donc la série des The Elder Scrolls. Et parmi tous les opus que le studio Bethesda Softworks (sous la direction du grand Todd Howard) nous a proposé jusqu'à maintenant, il y en a un qui restera gravé à jamais dans mon cœur comme étant le meilleur des The Elder Scrolls et, plus largement, l'un des meilleurs jeux vidéos auquel j'ai joué ! J'ai l'immense honneur de nommer The Elder Scrolls III : Morrowind !


Il n'y a aucun mot, aucun ensemble de mot au monde capable de décrire ce que je ressens à chaque fois que je démarre le troisième opus d'une des sagas phare de la Fantasy. En l’occurrence ici une Fantasy portée sur la Dark ; jugement porté plus sur l'univers mis en place que sur les personnages.


Dans ce jeu, nous incarnons un prisonnier inconnu délivré par l'empereur en personne et amené en Morrowind afin d'être présenté à un représentant des Lames espionnant pour le compte de l'empereur. Et les nouvelles ne sont que peu joyeuses : Dagoth Ur est réveillé !
Pas plus de spoil, bien évidemment.


The Elder Scrolls III : Morrowind.
Au plus simple, c'est un concentré d'aventures et d'un univers richement détaillé qui, malgré son âge, n'a rien perdu de sa magnificence. Et voici, pour vous le prouver, ma petite critique.


Tout d'abord, avant d'aller plus loin, pourquoi je considère Morrowind comme le meilleur des The Elder Scrolls, largement devant Skyrim ? Et bien tout simplement car c'est avec ce jeu que nous avons eu tout ce que nous connaissons. En effet, avant lui, Arena et Daggerfall (même si ce sont également de bons jeux) étaient codifiés de la même manière : jeux en deux dimensions, quêtes secondaires procédurales, ... Morrowind est l'opus qui vient réinventer totalement la série en proposant de la trois dimensions, des rencontres et quêtes scriptées, une approche du lore plus intense, ...
Mais bon, passons au vif de la critique pour mieux l'expliquer !


Tout d'abord, l'histoire.
Elle est absolument géniale ! Complexe comme il faut, intense, avec des retournements de situations appréciables et non avare en éléments à digérer ! Et si l'histoire principale est bien présentée, il en est de même pour les autres histoires/quêtes secondaires et même celles tertiaires. Chaque quête va nous obliger à nous donner à fond et à être inventif pour trouver les artéfacts ou les informations à rapporter. Chaque pnj, chaque artéfact, ... possède une histoire qui est intéressant à découvrir et à savourer.
En clair, on n'est que très peu déçu du contenu scénaristique.


Pour ce qui retourne de notre personnage et des innombrables pnj qu'abrite les rivages de Morrowind.
La construction de notre personnage est assez simpliste. On choisi la race, la classe et quelques autres éléments utiles à la progression de notre personnage. Mais ce qui fait la véritable force d'un The Elder Scrolls, et surtout de Morrowind, c'est la "totale" liberté d'agir selon nos désirs. Vous voulez devenir le plus apprécié des habitants de Vvardenfell ? Vous pouvez ! Vous voulez devenir le voleur/l'assassin le plus recherché de tout Morrowind ? Vous pouvez ! Vous pouvez également changer le court de la quête principale en tuant un des protagonistes principaux par exemple ou en vendant un item utile au bon déroulement de votre mission. Et ça, c'est beau ! Bien évidemment, cette liberté est tout de même assez restreinte dans la mesure où on est obligé d'aller dans le sens de la quête principale : on ne peut pas s'allier avec les méchants, pour schématiser. Mais malgré ça, l'approche des missions est variée et vos choix ont un réel impact sur la vie des habitants de Morrowind.
L'inventaire de notre personnage est clair et peut être modifié à tout moment. J'entends par là que les onglets peuvent être supprimés, être agrandis, ... Les boutons pour sauvegarder et recharger une partie sont simples, leurs utilisations rapides. Le menu est simple et la possibilité de changer la difficulté à n'importe quel moment peut se révéler utile. Parfois. Les contrôles sont plutôt corrects mais on arrive déjà à quelques défauts : si les contrôles sont plutôt bons, à plusieurs endroits et plusieurs fois, des pnj vont vous bloquer le passage et là... C'est le drame car ils ne vont pas forcément se déplacer pour vous laisser la voie libre, ce qui devient rapidement agaçant par moment.
Excellent transition pour parler des pnj. Malgré les quelques phrases qu'ils vont répéter en boucle et des histoires personnelles qui peuvent rapidement être identiques suivant le métier des pnj interrogés, force est de constater que la majorité des personnages sont intéressants, amusants dans leurs propos, histoires ou encore attitudes ; c'est ainsi que de nombreux personnages sortent du lot.
Cependant, le déplacement des personnages (du votre également) est tout simplement cartoonesque : le fameux syndrome du balai dans le cul pour les personnages masculins et le balancement des bras quelque peu exagéré pour ceux féminins.


Graphiquement, le jeu est beau, même si aujourd'hui, les graphismes peuvent être vu comme quelque peu anciens, dépassés voire complétement moches mais pour ma part, cela ajoute à ma nostalgie de l'opus. Que ce soit pour les villes, les animaux, ... Et en parlant d'animaux, malgré une variété là aussi intéressante, que ce soit du point de vue de la faune ou la flore, le jeu à monde ouvert pourtant est rapidement décrit comme étant affreusement vide... Ce qui donne l'occasion de faire quelques ballades des fois sans croiser le moindre pnj, la moindre créatures, ... Vide quoi. Et à l'inverse, on trouve parfois des endroits remplis à raz-bord d'ennemis en tout genre. D'ailleurs, il y a un type d'ennemi qui va vous donnez envie de briser en deux votre clavier : les Braillards. Ils ont tout pour vous faire rager...
Fin de la petite digression ; côté esthétique donc, rien à dire. C'est beau. Les paysages, malgré leurs simplicités, sont magnifiques et grandioses.


Pour les combats à présent, là, on touche un point très sensible ! Car ce qui peut rebuter de nombreux nouveaux joueurs et même vite être une vraie plaie pour les passionnés, c'est le côté jdr de Morrowind. En effet, tout au long du jeu, nous gagnons des points de caractéristiques. Cela signifie qu'avant d'être à fond dans chaque compétence, on est en "entrainement" et que, pour le combat notamment, les aspects de coups et échecs critiques sont omniprésents. Certains combats peuvent alors durer quelques minutes sans qu'aucun des adversaires ne se touchent alors que, clairement, vous vous embrochez depuis une demi heure ; à la longue, on peut vite sans mordre les doigts tant parfois c'est exagéré... Il en va de même pour lancer des sortilèges, persuader quelqu'un, concocter une potion, ... Néanmoins, ces défauts sont facilement oubliables grâce à des nombreux détails tels que les différentes illustrations et runes pour les sortilèges ainsi qu'une possibilité de créer ses propres sorts, le choix plus intéressant de persuasion ou encore toutes les mécaniques de création de potions, ...
Un autre problème, qui peu vite devenir crispant, est le tir allié : vous allez au moins une fois frapper par inadvertance un allié qui va immédiatement se retourner contre vous. Et ça, ça devient limite insupportable...
Ainsi, les combats sont peut-être le point le plus "mauvais" de ce jeu.


Mais ce qui me donne envie de vous recommander ce jeu, qui me donne envie de le terminer une énième fois : c'est la bande son qui est absolument splendide ! Jeremy Soule nous offre le plus beau des thèmes de jeux vidéos et un soundtrack aux petits oignons ! A couper le souffle, magnifique, sublime et tous les autres adjectifs du même ordre ! La qualité de la musique dédommage son nombre très restreint de titres ; une petite vingtaine à tout casser. De plus, les bruitages sont également de qualité ; anecdote, il m'arrive d'être tellement plonger dans le jeu que les orages parviennent aisément à me faire sursauter.
Plus d'informations sur le soundtrack ici


The Elder Scrolls III : Morrowind !
Je pourrais y passer des heures sur cette critique, à raconter tout et n'importe quoi, à continuer de le surestimer, parler des histoires de chaque faction : des trahisons de la Guilde des Guerriers au enfantillages de la Guilde des Mages, des cinématiques qui disparaîtront petit à petit des différents jeux de la série, ...
Morrowind est mon coup de foudre. Celui qui m'a fait découvrir Tamriel et son lore d'une richesse foisonnante ! Je ne peux que vous le recommander, ne serait ce que pour le fait d'avoir essayé tous les jeux de la franchise ou, plus simplement, être ébahi par le meilleur des The Elder Scrolls !
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
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le 3 sept. 2018

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PhenixduXib

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