(mini-review flemme d'écrire de grosses critiques en ce moment)
En l'an de grâce 1348, le royaume de france est frappé par la peste bubonique, le fléau venu d'orient le plus destructeur de notre histoire ayant fait avec lui plus de 25 millions de morts et ayant décimé près de la moitié de la population européene de l'époque.
C'est dans ce contexte très difficile que deux enfants d'un seigneur locale dans le sud-ouest de la france : amicia et hugo de rune, vont voir leur train de vie paisible, leurs garantissant jusqu'alors une relative sécurité en cette sombre époque, radicalement bousculé par ces évènements et vont entamer un périple macabre qui risque bien de les changer à jamais.
Le choix d'un tel setting de la part d'asobo studios, s'avère déja suffisament originale en soit pour intriguer la curiositée de nombre de joueurs et je reste volontairement très vague sur le sypnosis du jeu pour ne rien spoiler, en effet dans ma politique du no spoil absolue, je préfère rester vague car j'estime qui serait dommage de gâcher la découverte d'un scénario riches en péripéties marquantes et en moments émotionellement forts.
Mais au delà de son contexte historique passionant et permettant une ambiance glaçante et glauque, a plague tales innocence se dote en philigrane de thématiques très humaines et universelle, traités avec sobriété et justesse de par le prisme de ses protagonistes principaux :
Dans un monde souillé par la folie des adultes, est-il possible en tant qu'enfant de conserver sa naiveté et son innocence, de maintenir intacte les liens familiaux, de fonder une famille ?
Vidéoludiquement parlant, a plague tales inocence se repose sur une structure relativement basique initié par The last of us en 2013, à savoir un découpage en chapitres mélangeant pêles-mèles des séquences narratives et purement contemplative à des phases d'infiltration et des énigmes par-ci, par -là.
Choix qui s'avère pertinent car servant à merveille l'histoire ici conté, en effet les deux orphelins s'avèrent très vulnérables au vu de leurs jeunes âges (une adolescente et un petit enfant) et le parti-pris d'un jeu d'infiltration où la moindre érreur est synonyme de game over est ici très approprié.
Verdict
Non content d'être une excellente surprise de cette année vidéoludique,le titre du studio bordelais Asobo s'avère être un conte sinistre et morbide marquant dans une guyenne ravagé par la peste noire et l'obscurantisme religieux.
Si a plague tales innocence ne sera pas retenu pour l'originalité de sa proposition de jeu (il reste un "TLOU-like" assez comfy), il est une expérience dont je me souviendrais durablement sur cette génération de consoles pour la sincérité des émotions qu'il m'a procuré et la justesse de ses propos
Une chose est certaine : la vision d'amicia et hugo de rune,de ces deux jeunes orphelins luttant pour leur survie dans une situation à laquelle ils n'étaient pas préparés ne me quittera pas de sitôt.
Ma note est de 8/10
Ce que j'ai aimé :
- Une atmosphère ultra prenante
- La france du sud-ouest à l'époque féodale représenté pour la première fois dans un jeu vidéo (un peu de la gironde, du languedoc-roussillon, de la dordogne)
- Une réalisation super propre (textures soignées, modélisation faciale convaincante, de très jolies effets visuelles etc...)
- Des décors magnifiques et riches en détails
- Le rythme de l'aventure très bien géré
- Une structure linéaire à base d'infiltration/énigmes/passage contemplatifs très classique mais diablement efficace.
- Une narration et une mise en scène très bien ficelé
- De très jeunes protagonistes (enfants et adolescents) hyper attachants et aux réactions crédibles.
- Un habillage sonore impeccable (VF de qualité, une superbe OST by derrivière, sound design bien immersif)
Ce que je n'ai pas aimé :
*Quelques soucis techniques (animations assez cheapos, du tearing occasionelles, 2-3 bugs de scripts/d'IA)
*Replay-value assez faible
*L'argot un peu anachronique au vu du contexte historique
*Un chapitre 13 pas très nécéssaire
*Certains protagonistes secondaires sous exploités
*La mécanique des "tourbillons de rats" surexploitée sur la fin