EUREKA !

Le jeu partait en ayant plusieurs avantages non-négligeables à mes yeux : Miles Edgeworth et le côté "investigation" trop peu présent dans les Ace Attorney d'origine. Ça commence fort dès la première affaire, qui nous initie au nouveau gameplay et aux possibilités jusqu'alors inconnues que nous réserve ce jeu - je pense notamment aux outils de logique et de déduction, fort appréciables.

Ce qui est très agréable également, et on retrouve l'esprit originel de la série, c'est le cynisme dont fait preuve le héros. C'est un vrai plaisir de voir ses réparties et ses pensées (je pense notamment à la réplique : "Don't sleep while I'm pointing my finger at you!" et aux nombreuses remarques d'une méchanceté totalement gratuite qui sont adressées à Gumshoe), dans la continuité de ce qu'on avait pu découvrir dans la dernière enquête de Trials and Tribulations, au moment de prendre le contrôle de Miles. On voit qu'il y a une vraie différenciation qui s'opère entre Miles et Phoenix, et c'est vraiment agréable, à l'heure où les personnages de fiction se ressemblent tous.

Il y a seulement deux ou trois points qui m'ont déplus, et même si je n'ai pas encore tout à fait terminé le jeu à l'heure où j'écris cette critique, je peux en parler puisqu'ils ne concernent en rien les caractéristiques substantielles de ce jeu. Premièrement, je n'ai pas beaucoup accroché aux affaires. Elles sont incomparables à celles des Ace Attorney originaux qui nous maintenaient en haleine tout le long de leur résolution. De plus, et ça va de paire avec les affaires, le rythme est moins soutenu, il y a moins de suspens, et le jeu est donc un peu moins prenant selon moi. J'ai aussi souvent eu l'impression que Miles n'était plus procureur mais avocat de la défense, puisque généralement, il cherchait à disculper une personne accusée à tort. C'est sympa, mais ce n'est pas vraiment son travail, au final. Un peu plus de cohérence n'aurait pas desservi l'histoire.
Dernier point un peu négatif, la logique dans les preuves que l'on doit montrer. Très souvent, je savais ce qu'il fallait prouver, mais je ne savais pas avec quel objet le faire, ce qui ne m'arrivait que rarement dans les autres Ace Attorney.

Néanmoins, je n'ai besoin de dire qu'une chose pour vous convaincre d'y jouer : MILES EDGEWORTH. Take that.