On a tous des goûts différents en matière de jeux vidéo, et c'est tant mieux, car ça permet une offre pléthorique, dans laquelle chacun est libre d'y trouver son bonheur. J'ai par exemple adoré Crystal Defenders R1, alors qu'il a globalement été moyennement reçu par l'ensemble des joueurs ; à l'inverse, je hais viscéralement Bayonetta, qui a pourtant fait quasiment l'unanimité…
Or, il existe une catégorie de jeux un peu à part, qui met généralement tout le monde d'accord : les grosses daubes. Et Action 52 en est un des représentants les plus éminents. Ce soft était, comme le laisse subtilement deviner son nom, une compilation de 52 jeux, vendue 200$, qui par chance (pour nous) est restée cantonnée à son pays natal (les USA). On pourrait se dire qu'avec un ratio de 3,85$/jeu, Action 52 est plutôt une bonne affaire, SAUF QUE :
Tous les jeux proposés ont un gameplay over-pourrave, à la fois mal pensé et imprécis. Dans un pourcentage non-négligeable d'entre eux, il arrive qu'on ne comprenne même pas ce qu'on est sensé faire…
Tous les jeux proposés sont laids, à peine plus détaillés que des jeux Atari 2600. Certains ne sont même pas finis… Le terme de bug prend ici tout son sens. Détail amusant, le dernier jeu, Cheetah Men, assez moche lui aussi, est sûrement plus réussi que les 51 autres jeux réunis…
Tous les jeux proposés sont d'un inintérêt flagrant, avec une durée de vie réelle majoritairement comprise entre 10 secondes et une minute, ce qui finalement donne un rapport temps de jeu/prix abyssalement bas…
Tous les jeux proposés possèdent un environnement musical affligeant, là encore à peine digne de la génération précédente. Il est très souvent réduit à son expression la plus basique, ce qui paradoxalement n'est pas forcément un mal, tant certains thèmes font saigner les oreilles…
En bref, Action 52 confirme l'adage qu'il vaut mieux faire un seul vrai bon jeu qu'une compilation de petits jeux merdiques…