Englué au level 20 sans aucune envie de prendre part au grind-fest décérébré qu’est devenu le jeu passée son introduction vaguement mise en scène. Largué par mes partenaires de jeu apparemment bien plus tolérants que moi au farm, je suis définitivement vacciné du jeu et son invraisemblable collection de tares.
J’ai beau avoir limité la casse en ne reconduisant pas mon abonnement au-delà du moins inclus, j’ai encore les 50 balles de la boite en travers de la gorge.
(La même critique mais avec des images)
https://ezhaac.com/fragstories/critique-aion/
o o o
Entre temps, le jeu a fini par couler et passer en free-to-play, donc pour vous aider à en rester le plus loin possible, voici une liste non exhaustive de ce qui m’a fait abandonner :
- Pas assez de quête, beaucoup trop de grinding. A partir du level 18, je n’avais plus que ça, saupoudré d’un système de combat mollasson.
- Peu de rejouabilité (très peu de contenu, tout les membres d’une même faction sont dans les mêmes zones entre le 1 et le 20, au moins)
- Tout le monde commence au même endroit, on continue selon un chemin linéaire et l’univers est lourdement instancié.
On est loin des 8 zones de départ du lancement de Wow. C’était la même merdouille dans Age of Conan et ça m’a tué l’envie de faire le moindre reroll.
- Leveling laborieux. C’est très long et pas passionnant. On grind en espérant arriver au level max un jour.
- Manque de variété dans les objectifs de quêtes, les interactions avec le monde.
- Pas de monture + pas assez de flypath + Vol bridé dans la plupart des régions + Level design en couloirs = Des trajets pénibles, tout le temps.
- Le jeu en groupe n’est pas rentable. L’XP est partagé sans bonus et les droprates sont misérables.
- Pas de partage des objectifs de quêtes en groupe, si bien que quand vous avez une quête du genre “Brûler 20 chariots Lépharistes” et qu’on est 5 dans le groupe, il faudra en cramer 100. C’est insensé.
- De la même manière, pour les quêtes de type “Tuer le boss pour looter sa prostate en titane”, si on est 5 dans le groupe, on doit flinguer le boss 5 fois avec option ‘Jonglage entre les canaux’ (instances de régions) pour l’aider à respawner plus vite’.
- Des collisions avec le décor foireuses (coincé, bugs de sauts..etc)
- Pas de natation et mort instantanée si on se retrouve en eau profonde. Oui, comme dans le premier Assassin’s Creed.
En plus de ça, le jeu manque de charme et de personnalité. L’univers est relativement générique et l’écriture ne contient pas une once d’humour. Ces dernières considérations sont bien plus subjectives mais je trouve que ça mérite d’être signalé. Même Guild Wars 2 qui est pourtant très premier degré m’a paru léger en comparaison.
Bref, c’était quand même méchamment l’angoisse. J’ai vraiment voulu donner une chance au produit, je suis arrivé là avec un groupe solide et une grosse envie de PVP mais le gameplay a eu raison de mes belles résolutions. C’est vraiment indigeste au possible et ça reste une de mes pires expériences de MMO, sachant que j’ai joué à presque tout ce qui est sorti en occident depuis début 2000.
Cela dit, c’est assez joli, sans être transcendant. Les jolies maisons de villages ou le chara-design de certains mobs sont vraiment réussis. Les personnages sont bourrés de détails, joliment modélisés et texturés, mais les décors franchement vides et pas super inspirés.
Par la suite, certains passages m’ont bien plu, mais c’est resté rare et je ne pense pas que ce soit spécialement lié à ma faction, parce que je suis allé zieuter chez les nazis et sortis de leur zone de départ joliment verdoyante, c’est pas exceptionnel non plus.
Je salue quand même l’optimisation de l’ensemble, l’harmonie des couleurs, la lisibilité de l’image.. mais ça manque singulièrement d’âme, oui. Un bon indicateur : Je n’ai pas pris de screenshots, alors que j’en ai des brouettes pour d’autres jeux.
Ce qui me manquait le plus, dans Aion, c’était des endroits.. ‘particuliers’. Un promontoire original, un endroit où l’architecture se distingue, ce genre de chose. C’est juste uniformément sympa mais sans grand relief.