Vivre de sa création est le rêve et le fruit de tout artiste. Que ce soit peintre, musicien ou écrivain, beaucoup font des efforts dans leur domaine pour voir un jour son art s'épanouir. Alan Wake fait partie de ceux qui ont réussi malgré un travail littéraire qui ne satisfait pas vraiment son propre auteur. Classé permis les meilleur écrivain, mais désormais atteint de la page blanche depuis quelques années, Alan Wake nous plonge dans les tourments psychologique de son héros et dans son monde à l'inspiration horrifique.
«les cauchemars ne relèvent pas de la logique et les expliquer n'aurait aucun intérêt, ce serait contraire a la poésie de la peur»
Le début nous propulse directement dans l'atmosphère ténébreuse tant réussi qui fait le charme d'Alan Wake. Personnellement j'ai directement accroché aux jeux de lumière, de brume, à cette direction artistique maîtrisée. Moi qui joue dans de très bonnes conditions sur PC j'ai été bluffé par une telle qualité graphique parce que le jeu date quand même de 7 ans et que je ne l'ai fais que récemment. Le jeu à très bien vieilli même si je regrette un peu que les cinématiques ne suivent pas vraiment ce qu'on voit à l'écran manette en main. En fait, les cutscenes sont les seules cicatrices de 2010 autrement je ne vois rien à redire même sur le gameplay ingénieux quoique imprécis qui consiste à d'abord "désarmer" les ennemis en les purgeant de lumière grâce a votre lampe torche, puis de les buter à l'arme à feu. Pas de quoi tergiverser sur les performances d'Alan Wake parce que si le jeu est particulier, c'est parce qu'il se joue comme un livre interactif, c'est un récit à vivre. Et pour autant l'intrigue est réussite, car le thriller jongle avec l'horreur pour parfaire le suspens omniprésent.
Alan Wake est un titre qui m'a fais voyager dans les abysses de son personnage. Tourmenté par les ombres environnantes, c'est un plaisir de vagabonder avec lui a Bright Fall, ville torturée par des légendes urbaines et proclamée "capitale du rock" par Barry, meilleur ami d'Alan. Quand j'associe plaisir et tourment, c'est que notre personnage est un héros assez complexe, un simple humain aux humeurs indescriptibles. Un parfait écrivain dont l'étiquette lui colle bien à la peau. Contrôler son propre créateur et la victime de ses manuscrits est chose intéressante, car pendant les chapitres vous trouverez des pages décrivant le passé ou le futur que vous allez jouer, mais la plupart sont la pour romancer et peaufiner ce que vous ne voyez pas, pour argumenter les cinématiques et les actions qui paraissent insignifiantes que vous faites. Et évidemment vous ne savez pas si c'est vraiment le fruit de celui que vous contrôlez ni comment elles ont atterri ici. Bien heureusement les réponses sont vite apportées parce que le jeu comporte que 6 chapitres d'environ une voire deux heures. Trop court ? Peut être, mais rajoutez y le temps de faire les succès (trouvez tous les objets, faire des actions sous conditions, refaire le jeu en difficulté cauchemar...) et de jouer aux deux dlc disponible.
Bref, le jeu m'a plu et il mérite toutes les éloges qu'on m'a faites à son sujet. Quelques regrets par ci par là notamment un surplus de combat à certains moments, une zone de jeu assez restreintes qui donne une impression linéaire, pas vraiment de renouvellement au cours de l'aventure... mais face aux bons moments que vous réserve le jeu ces légères lacunes sont vite mises de côté.