Par où commencer, l'histoire tient !
Alan Wake, tel Paul Sheldon dans le roman de Stephen King "Misery", est un auteur à succès. En manque d'inspiration, l'écrivain décide de prendre quelques congés bien mérités avec sa femme Alice. Et pour quitter son quotidien new-yorkais, il prévoit de passer ses vacances dans la paisible petite ville de Bright Falls dans l'Etat de Washington. Le jeune couple prévoit de s'installer sur Cauldron Lake, une petite île au milieu d'un lac sur laquelle se trouve leur chalet résidentiel. Mais dès leur arrivée à Bright Falls, Alan Wake est confronté à une bien étrange rencontre en se voyant remettre les clefs du chalet par une étrange dame, tout de noir vêtu. Plus tard, une fois installé sur l'île avec son épouse est confronté à une brusque panne d'électrique qui plongera la maison dans le noir. C'est alors qu'Alice disparaît dans des circonstances mystérieuses. Pensant à une chute dans le lac, Alan va plonger à l'eau pour tenter de la secourir et va se faire "engloutir". Il se réveillera au volant de sa voiture, celle-ci venant d'accidentellement quitter la route pour venir s'encastrer sur le bas-côté. Blessé, totalement déboussolé, Alan Wake va devoir traverser la forêt de nuit pour retrouver la ville et sera confronté à d'étranges silhouettes humaines : les Possédés, dont la seule obsession semble de tourmenter et de mettre un terme aux agissements de l'écrivain. Après une nuit épouvantable où il parviendra à vaincre quelques unes de ces créatures, Wake apprendra des forces de police locales que le chalet de Cauldron Lake a disparu dans une éruption survenu dans les années 70. Désespéré, il recevra un appel d'un homme qui s'avère être le ravisseur de sa femme. S'en suit une quête pour la retrouver, mêlant Ombre et Lumière, récit fantastique et roman d'épouvante marchant sur les traces des classiques de Stephen King.
Passons maintenant au jeu. Graphiquement, Alan Wake est beau. Sans jouir d'une technique à couper le souffle, les environnements sont relativement soignés et contribuent généreusement à l'ambiance sombre du jeu. Les ambiances sont très réussis, tant au niveau des couleurs qu'au niveau de l'éclairage. On prend beaucoup de plaisir à découvrir les lieux en plein jour, riches de détails. Ces visites constituent principalement la première partie de chaque épisode avant que la nuit et les ténèbres viennent mettre leur grain de sel. Les parties de jeu nocturnes laisse place à une atmosphère des plus lugubres, obscures tout en restant parfaitement lisibles. On rentre aisément dans l'univers que nous propose Remedy, partageant ainsi les peurs d'Alan Wake et ses sursauts lors des apparitions de Possédés, terriblement stressantes. Et que dire des personnages, tous plus charismatiques les uns que les autres, servis avec des doublages français de très bonne facture dont la voix de Christophe Lemoine pour doubler le délirant Barry.
Pour ce qui est du gameplay, le jeu nous propose une système de tir à la troisième personne des plus efficaces. La partie originale du jeu réside en l'utilisation de la lumière pour vaincre les forces maléfiques qui tenteront de vous barrer la route. Ainsi, Alan Wake est tout au long du jeu accompagné de sa fidèle lampe torche (et de quelques piles de lithium bien sûr !), indispensable pour affaiblir les ennemis avant de les dégommer à coup de calibre 45 ou de fusil de chasse. L'arsenal est d'ailleurs assez varié et s'améliorera tout au long du jeu avec notamment des fusées à main, fort sympathiques pour repousser les Possédés, ou encore le classique fusil à pompe et le lance fusée pour taper dans le tas. L'utilisation d'objets présents dans environnement permettent une approche très intuitive. On peut se servir des phares de véhicule ou encore de projecteurs présents sur des chantiers de constructions. Quand à la difficulté du jeu, elle augmente de manière considérable au fur et à mesure de notre avancée dans l'histoire. A noter le mode Cauchemardesque, absolument diabolique, qui ravira les plus téméraires d'entre nous. On notera aussi la présence de nombreux petits détails comme les thermos à café, les pages de livre, émissions de télés et tout un tas d'autres éléments à découvrir et à collectionner pour les
passionnés qui veulent finir le jeu à 100%.
Le jeu est sublimé par sa bande son et sa musique. Chaque lieu a sa propre ambiance, chaque objet son propre son. On commence à trembler lorsque la brume tombe sur Bright Falls, annonciatrice de l'apparition de Possédés. On frissonne en attendant les voix des personnages qui se transforment en ombres. Il faut dire que dans Alan Wake, tout est là pour vous faire peur en beauté : objets possédés, brume, tempête, attaque de corbeaux (référence à Hitchcock), tout y est !
Alan Wake est pour moi un des indispensables de la Xbox 360 qui ravira tous les fans de survival-horror, des livres de King, de la Quatrième Dimension, et des univers sombres et ténébreux dans lesquels seule la Lumière semble parvenir à nous guider vers une fin (heureuse ?).
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