Alan Wake se sera fait attendre, après 5 années d'attente pour certains voici qu'il débarque enfin sur nos 360. Alan Wake, dans cette génération très axée sur le multijoueur, a pris le risque de nous proposer une expérience solo inoubliable. Le pari est-il réussi ?
Déjà on attaque rapidement avec le fait que le scénario est sûrement l'un des meilleurs de cette génération ; complexe, rythmé, super bien ficelé, mystérieux etc... Vraiment un travail de fou furieux sur ce point-là. De plus, sur cette génération, on a l'art de favoriser la mise en scène couplée à un scénario basique (Mass Effect 2 dernièrement qui a une intrigue très mince au final ou encore un Uncharted 2 l'année dernière) et bien ici la mise en scène est tout aussi exceptionnelle ; très cinématographique avec des travellings qui font parfois penser aux plans ouvrant Shining de Kubrick.
Le" micro-Etat" développé dans Alan Wake est cohérent et surtout réaliste. C'est bien simple, à la manière de la ville de Silent Hill, Bright Falls parait vivante et réelle, on pourrait la situer, faire un historique de la ville (grâce aux panneaux notamment). Les personnages ne sont pas en reste, Alan Wake nous apparait comme un personnage tout à fait crédible et existant (on pense notamment à son double réel incarné par un acteur finlandais qu'on l'on peut voir dans le jeu, je vous laisse la surprise pour savoir comment).
Au niveau du gameplay, Alan Wake n'est pas un jeu révolutionnaire de ce point de vue ; très classique, le gameplay se laissera prendre en main avec intuition, rien à redire là-dessus. Là où le bat blesse c'est qu'il pourrait apparaitre comme répétitif, pour ma part je vous l'avoue, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde car Remedy a trouvé, à mon sens, l'alchimie entre un gameplay basique et qui le long du jeu ne bouge pas et des situations qui varient assez au fur et à mesure. Rien que le fait de nous déposséder de notre inventaire régulièrement, nous oblige à nous adapter. Certains moments sont juste mémorables (notamment les trois derniers chapitres vont vous offrir des moments cultes), et on se surprend à stresser parfois (sans pour autant avoir peur) quand un combat commence à tourner en notre désavantage.
Notre arsenal est plutôt bien fourni avec le peu d'armes logiques de ce genre de jeu et des armes peu conventionnelles (feu à mains et fusée de détresse).
Graphiquement parlant, le jeu est très très beau, personnellement le jeu m'a mis sur le cul plus d'une fois, bien sur on note des soucis d'ordres techniques (animation de visages par exemple dans ce qui m'a le plus dérangé) mais rien qui n'entache les magnifiques jeux de lumières couplés à la météo (le vent qui fait réagir toute la végétation par exemple ). Comme cités par beaucoup, les paysages ont un coté très organiques, et on ressent le coté vivant de ces décors (quand on passe dans la végétation elle réagit à notre contact par exemple), certaines formes seront inhospitalières et inquiétantes pour qu'au final on s'aperçoive que ce n'étaient que les ombres d'un arbre.
Le jeu par moment commencera à gérer plusieurs choses en même temps (météo, combats, lumières) et restera fluide, une performance Finlandaise à n'en pas douter.
Bien sûr cela ajoute beaucoup à l'ambiance, que ce coté vivant, Coté ambiance c'est juste sublime, mais je ne vais pas m'étendre là-dessus, à vous de découvrir.
Pour finir, je tiens à dire que la durée de vie est convenable (pour ma part je l'ai finit en 11 heures et des brouettes), que la bande-son est sublime et la VF très bonne (la VO est encore mieux).
Au final, Alan Wake est vraiment une excellente aventure solo à vivre, dans cette génération où le multijoueur est devenu quasiment primordial pour un jeu. Une aventure qui marque, qui offre des émotions, et qui même une fois le générique passé nous laisse en plein doute et on a envie que d'une chose, soit recommencer pour percer les mystères qui nous ont échappé soit/et attendre la suite.