A mon signal, prêt, bourrinez !!!
Le Signal est le premier DLC d'Alan Wake, et marque le 7e chapitre du jeu original. Au départ, j'étais agréablement surpris par sa qualité. La mise en scène a l'air soignée, l'ambiance toujours aussi oppressante, et ça nous permet de découvrir un peu plus sur le destin d'Alan.
Une fois de plus, on reconnaît la touche si particulière de Remedy. Les cauchemars personnels d'Alan nous font rappeler ceux de Max Payne en encore plus poussés, et l'aventure nous réserve quelques bons passages malgré un gros recyclage des décors du jeu original. D'autres sortent plus du lot, notamment la forêt des lampadaires que je trouvais artistiquement très intéressante.
Le DLC apporte également quelques nouveaux éléments du gameplay, comme les mots à éclairer pour faire apparaître des objets. C'était déjà présents à la fin du jeu, mais ici, cette idée est poussée plus loin et donne des moments intéressants à parcourir.
Malheureusement, quelques points viennent quand même largement gâcher tout ça. Tout d'abord, l'histoire fait du sur-place, et au final le DLC n'apporte quasiment aucun élément supplémentaire dans l'intrigue. C'est assez regrettable. L'aventure devient vite redondant, on aura rapidement l'impression d'enchaîner bêtement des niveaux entrecoupés par des blagues de Barry en suivant le signal de Zane.
Mais le gros problème, c'est surtout son orientation beaucoup trop action. Ce n'est pas une mauvaise chose de corser un peu la difficulté en proposant quelques moments de tension. Mais là, c'en est trop. On enchaîne combats après combats, on a vraiment l'impression de revivre les moments les plus énervants du jeu original concentré en 1h30.
Le boss final est assez maladroit. Selon s'il vous reste des munitions pour le lance-fusée ou non, il peut s'avérer ridiculement facile ou vachement lourdingue.
On ne va pas trop se plaindre car c'est un DLC gratuit, mais le destin d'Alan Wake emprisonné dans l'antre noir aurait pu être illustré d'une manière plus soignée. Le parcours reste tout de même agréable, donc il serait bête de passer à côté.