Ayant apprécié le premier jeu de UsTwo Games, Monument Valley, je regardais le jeu Alba avec une certaine réticence, le style jeu en 3D dans un tout petit monde ouvert tranchant totalement avec la direction artistique si caractéristique du premier titre. De retour après trois semaines de vacances sans jeu vidéo, l’envie de reprendre tout doucement une activité ludique m’a mis dans une disposition favorable à la découverte d’Alba. Quoi de plus naturel pour terminer ses congés qu’un jeu se déroulant durant les vacances d’une petite fille ?
En remisant ma méfiance à plus tard, j’ai pu découvrir avec étonnement un jeu au ton léger et guilleret. Ayant entendu des commentaires de journalistes lors de sa sortie expliquant qu’il s’agit d’un jeu de photographie, j’avais peur de me retrouver avec un gameplay de collection. Mais je me suis rendu compte rapidement que cet objectif de rassembler des images n’est qu’une petite partie de ce que propose le jeu. L’on se retrouve alors avec des mini quêtes très faciles qui n’ont de but que de nous mener à faire connaissance avec les personnages du jeu, les différents lieux, la faune et les enjeux de l’histoire. Digne d’un dessin animé pour enfant, cette histoire est charmante à tout point de vue et extrêmement rafraîchissante quand on a passé une année à sauver le monde à maintes reprises dans différents jeux. La naïveté des propos et des solutions aux problèmes que rencontre la petite Alba fait sourire, et rappelle un peu The Touryst sur Switch.
Terminé en moins de 4h, soit une soirée pour en voir la fin, Alba n’a donc pas usurpé sa réputation de petit jeu feel good. Il m’a procuré cette dose de chaleur dans le cœur qu’il me manquait pour ne pas déprimer de mon retour de vacances. Mon seul regret est peut-être de ne pas lui avoir accordé ma confiance dès sa sortie, et d’avoir laissé s’écouler quatre longues années avant de lui avoir laissé sa chance.