Insanely Twisted Shadow Alice

Alice Madness Returns nous propose un univers aussi gore que délirant. Son design à la fois tortueux et bucolisé lui donne une patte très spéciale, et ce dans le moindre détail. Les secrets sont très nombreux, et il faudra beaucoup plus que la 15aine d'heure de jeu "normale" (histoire + aller voir les quelques secrets qu'on remarque ) pour finir le jeu à 100%. C'est un bon point mais le jeu parait un poil longuet.

Au delà du classicisme désormais inévitable des jeux de plateforme 3D, on a le droit a quelques variations de gameplay parfois (voire souvent) mal amenées, comme de la plateforme 2D, du shoot them up ou encore du Ballance-like.

Son scénario relativement ouvert peut séduire s'il ne laisse pas perplexe par les constantes envolées lyriques des dialogues. Cette relecture de oeuvre de Carroll, plus fidèle que la version Disney édulcorée, se révèle globalement efficace, quoi qu'un peu prétentieuse parfois.

Le seul gros problème du jeu est sa finition limite. Décors mal "rebouchés", caméra très approximative, ainsi que la curieuse distictions entre deux types de morts, que j'explique :


- La mort "Chute", quand on rate un saut, tombe dans la lave, etc --> Pas de chargement, checkpoint assez proche et juste

-La mort "0 PV", quand un ennemi ou l'avancement du décor tue --> Chargement de 5 secondes, checkpoint de la dernière cinématique in-game

Ca peut paraître logique mais dans l'action c'est frustrants (je pense notamment à la porte du milieu dans le cimetière marin, endroit le plus frustrant du jeu).

Parfois grisant, parfois saoulant, ce Madness Returns a indéniablement son charme et sa durée de vie pour lui. Un jeu de plates-formes action moins brainless qu'il n'y paraît.